Trump met en garde la Syrie, la Russie et l’Iran contre le meurtre de « civils innocents » dans la province d’Idlib
Le président américain Donald Trump a lancé jeudi une mise en garde aux alliés du gouvernement syrien qui mènent une offensive militaire pour regagner le territoire tenu par les rebelles qui, selon des ONG, a déplacé des centaines de milliers de civils depuis novembre.
« La Russie, la Syrie et l’Iran tuent, ou sont sur le point de tuer, des milliers de civils innocents dans la province d’Idlib. Ne le faites pas! », a-t-il écrit sur Twitter, en saluant la Turquie qui « travaille dur pour stopper ce carnage ».
Selon les médias américains, les forces du gouvernement syrien soutenues par la Russie et l’Iran ont bombardé des parties de la province d’Idlib depuis la fin du mois dernier dans le but de reprendre l’un des derniers bastions des rebelles alliés des États-Unis.
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Les troubles ont fait fuir plus de 216.000 civils de leurs foyers, selon l’ONG Syrian Response Coordination Group.
L’attaque menée par les forces du président Bashar Assad intervient des mois après que Trump ait brusquement retiré les forces américaines de la frontière nord de ce pays avec la Turquie, affirmant sa préférence pour que les puissances régionales jouent un rôle plus important tout en laissant les États-Unis avec peu de poids dans le processus civil en cours pour mettre fin à la guerre.
L’offensive du gouvernement syrien a poussé des civils vers le nord près de la frontière turque alors que les troupes se sont dirigées vers la principale ville tenue par les rebelles, Maaret al-Numan, qui se trouve sur une autoroute clé reliant deux des principales villes, Damas et Alep.
Dans un communiqué publié plus tôt cette semaine, le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies a estimé qu’au moins 30.000 civils avaient été déplacés par l’offensive au cours de la seule semaine écoulée, et a appelé à « l’arrêt immédiat des hostilités » dans la province. Il a en outre exigé « un accès humanitaire durable, sans entrave et sûr aux civils, y compris par le biais de la modalité transfrontalière » pour ceux qui fuient.