Tunisie : jusqu’à 15% de migrants sont en situation irrégulière (OIM)

Entre 10 à 15% sur environ 60.000 migrants établis en Tunisie sont en situation irrégulière, selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

« La majorité des migrants irréguliers en Tunisie y sont entrés légalement mais ont dépassé les délais de séjour permis », a relevé, mercredi, Paola Pace, cheffe de mission adjointe au bureau de l’OIM en Tunisie, lors d’une d’une cérémonie organisée à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’Afrique.

A cet effet, elle a affirmé que l’OIM œuvre en partenariat avec la Tunisie à garantir les droits des migrants et à assurer leur protection, faisant état de la mise en place de plusieurs programmes en partenariat avec la Tunisie pour une meilleure gestion des flux migratoires.

Parmi ces programmes, la responsable a cité l’école de la seconde chance et la promotion de la formation professionnelle des jeunes.

Lire aussi : Migration clandestine: 42 200 entrées irrégulières dans l’UE par la Méditerranée centrale depuis début 2023 (Frontex)

La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, en grande partie des subsahariens, vers l’Italie.

D’après le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), quelque 132 personnes ont trouvé la mort ou sont portées disparues dans des tentatives d’immigration clandestine au large des côtes tunisiennes durant le 1er trimestre de 2023.

En février dernier, un discours prononcé par le président Kais Saied, a provoqué un tollé au niveau local et international, eu égard aux propos jugés « violents » et « racistes » à l’égard des migrants d’Afrique subsaharienne.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, Saied avait prôné des « mesures urgentes » contre l’afflux des migrants de nationalités subsahariennes dans son pays, affirmant que leur présence était source de « violence et de crimes », ce qui a suscité une vague d’indignation de la part d’organisations de défense des droits de l’Homme.

Plusieurs pays africains dont la Côte d’Ivoire et le Mali ont organisé des opérations de rapatriement de leurs ressortissants en Tunisie, suite à la multiplication d’agressions et de l’hostilité à l’encontre de la communauté subsaharienne sur fond d’un discours officiel qualifié de « raciste ».

Avec MAP

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