Tunisie : « Oumma islamique » sera désormais adoptée dans la nouvelle constitution

Une nouvelle constitution a été adoptée le mardi 26 juillet 2022 en Tunisie. Avec 94,6% de majorité, le président Kaïs Saïed, adopte désormais une nouvelle constitution. Il s’agit donc d’une nouvelle étape dans la vie politique tunisienne.

Malgré la participation très modeste au vote constitutionnel, la victoire a été largement dépassée avec 94,6 %, d’après la déclaration du président de l’autorité électorale, Farouk Bouasker. Sachant que seuls 28% des neuf millions inscrits ont participé au vote.

Dans une déclaration, Kaïs Saïed a confirmé qu’il s’agit d’une nouvelle phase politique pour la nation tunisienne, en disant : « Nous allons construire une nouvelle république fondée sur la vraie liberté, la vraie justice et la dignité nationale. Il n’y a pas de dignité pour les nations sans le respect de la dignité de leurs citoyens », affirme le président tunisien.

Ainsi et par rapport à la place qu’occupera l’Islam dans cette nouvelle constitution, le président tunisien avait indiqué que « l’État doit œuvrer pour accomplir les finalités de l’islam et de la charia », ainsi qu’il a mentionné que l’expression communauté des croyants « Oumma islamique », sera désormais adoptée. Sachant que la notion de l’Islam comme religion d’Etat, n’est plus mentionnée dans la constitution tunisienne.

Cette nouvelle constitution, et pour les deux articles 88 et 89, il n’existe pas de mention pour le genre, pour les conditions nécessaires pour être un Chef d’Etat. Ce qui a attiré un ensemble d’interrogations et de commentaires, sur la position de la femme dans ladite constitution.

Contrairement à celle de 2014, et qui donnait la priorité au parlement, la constitution de 2022 détermine avec précision les volets et rôles politiques et institutionnels.

D’après des sources médiatiques tunisiennes, la nouvelle constitution forme un solide pouvoir exécutif, pour certains il s’agit d’une rupture avec le système parlementaire.

Dans une situation caractérisée par beaucoup de crises, politique, économique et sanitaire, cette constitution prétend à dessiner un changement radical dans la société tunisienne.

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