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Un an après son lancement, la Charte de l’Investissement porte ses fruits

La Charte de l’investissement, mise en place pour stimuler l’investissement privé et accélérer la transformation économique du Maroc, a montré des résultats positifs un an après son lancement. Le pays a vu l’approbation de nombreux projets, favorisant l’équité régionale, la création d’emplois et le soutien aux petites et moyennes entreprises.

La Charte de l’investissement, lancée pour encourager l’investissement privé et accélérer la transformation économique du Maroc, suscitait beaucoup d’espoirs. Un an après sa mise en place, les premiers résultats sont plutôt positifs, laissant entrevoir de belles perspectives pour l’avenir, comme l’indique le quotidien Les Inspirations Eco.

Lors d’une rencontre avec les acteurs du secteur privé à la CGEM, Karim Zidane, ministre délégué à l’Investissement, a fait le point sur l’année 2024. Selon lui, cette Charte a permis de relancer l’économie tout en favorisant une plus grande équité entre les régions du pays. Il a ajouté que les réformes en cours, comme celles des Centres régionaux d’investissement (CRI) et la création des Commissions régionales unifiées d’investissement (CRUI), renforceront cette dynamique.

Depuis le lancement de la Charte, sept commissions nationales d’investissement ont validé un total de 191 projets, dont 167 portés par des entreprises privées, qu’elles soient nationales ou internationales. Ces projets représentent un investissement de 326 milliards de dirhams, avec à la clé la création de près de 150 000 emplois directs et indirects.

Lire aussi : Charte de l’investissement : un décret dédié à la TPME sera bientôt adopté

En parallèle, 83,5 % du capital prévu pour ces projets a déjà été investi, et 83 % des projets sont déjà en cours de réalisation. Parmi ceux-ci, on retrouve 12 projets stratégiques d’envergure, approuvés par la Commission nationale d’investissement, représentant un total de 78 milliards de dirhams d’investissements et générant plus de 60 000 emplois. Ces projets se concentrent notamment sur la chaîne de valeur des véhicules électriques, avec la construction de gigantesques usines, appelées gigafactories.

L’impact de cette dynamique d’investissement est visible dans tout le pays. Casablanca-Settat est la région qui concentre le plus grand nombre de projets (55), suivie par Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (40). Globalement, 45 provinces bénéficient de ces investissements, touchant 33 secteurs différents, allant de l’agroalimentaire à l’automobile, en passant par le textile, les matériaux de construction, la chimie et le tourisme.

Les investisseurs nationaux représentent 70 % des projets, tandis que les investisseurs étrangers viennent de plusieurs régions du monde, dont l’Europe, l’Asie et la région MENA. En outre, 128 projets ont bénéficié de primes dans le cadre de la Charte, dont 90 % ont obtenu des primes sectorielles et 87 % des primes en faveur de l’égalité des genres.

La Charte ne se limite pas aux grands projets, elle met également l’accent sur le soutien aux très petites et moyennes entreprises (TPME), qui sont un moteur essentiel pour la création d’emplois. Chakib Alj, président de la CGEM, a exprimé son optimisme en affirmant que les mesures prises et les fonds alloués permettront de renforcer la résilience de l’économie marocaine. Cependant, il reste un défi de taille : l’accès au financement. En effet, seulement 17 % des très petites entreprises ont accès au crédit, contre 35 % dans d’autres pays comparables.

Pour y remédier, le ministre a présenté huit initiatives stratégiques visant à stimuler l’investissement des petites et moyennes entreprises et faciliter leur accès au marché de l’emploi. L’une des avancées majeures est l’adoption d’un décret-loi par le Conseil de gouvernement, qui sera bientôt suivi d’un décret d’application précisant ses modalités. Ce système s’adresse aux entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 1 et 200 millions de dirhams, et prévoit des projets d’investissement allant de 1 à 50 millions de dirhams. Un système de primes simplifié et adapté aux besoins des TPME sera mis en place.

Au-delà des aspects financiers, la Charte inclut également des réformes pour simplifier le parcours des investisseurs. Une étude récente commandée par le ministère a révélé des inégalités dans les pratiques administratives et l’accès à l’information, notamment pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Pour répondre à ces défis, une plateforme numérique intuitive est en développement, permettant d’accompagner les investisseurs à chaque étape de leur projet. Parallèlement, un programme de simplification administrative a été lancé pour rendre les démarches plus transparentes et plus efficaces, facilitant ainsi un climat d’investissement plus propice à la croissance et à l’innovation.

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