Un talent marocain à la tête du projet “Cold Atom Lab” de la NASA
C’est un exploit majeur pour la science, mettant en avant l’excellence du Maroc dans différents domaines. Le scientifique marocain Kamal Oudrhiri, est le cerveau à la tête de ce projet révolutionnaire. Sous sa direction, l’agence spatiale américaine (NASA) a récemment lancé un vaisseau spatial portant le matériel nécessaire destiné à moderniser le « Cold Atom Lab », premier laboratoire de physique quantique dans l’espace.
Ce laboratoire, pas plus grand qu’un petit réfrigérateur, est actuellement positionné à bord de la Station spatiale internationale. Il est capable d’abaisser la température des atomes à un niveau proche du zéro absolu, ouvrant ainsi la voie à des expériences en physique quantique menées par des dizaines de chercheurs sur Terre. Grâce à cette nouvelle technologie, ils pourront étudier les comportements fondamentaux des atomes et des particules qui composent le monde qui nous entoure.
Le talent et l’expertise de Kamal Oudrhiri ont permis à ce projet ambitieux de devenir une réalité. Sa contribution marque une étape significative dans l’avancement de la recherche spatiale et met en lumière les compétences scientifiques du Maroc à l’échelle internationale. « Nous espérons que Cold Atom Lab marquera le début d’une ère où les outils quantiques seront régulièrement utilisés dans l’espace », a déclaré Kamal Oudrhiri, directeur de projet pour Cold Atom Lab, cité dans un communiqué de la NASA.
Selon lui, « grâce à Cold Atom Lab, nous avons montré que ces outils quantiques délicats sont fiables et même évolutifs dans l’espace. Nous espérons que Cold Atom Lab ne sera que la première de nombreuses missions spatiales quantiques à venir ».
En effet, le domaine de la physique quantique a joué un rôle crucial dans le développement de nombreuses technologies essentielles à notre quotidien. Des découvertes fondamentales dans ce domaine ont permis la création de technologies révolutionnaires. Il s’agit entre autres des lasers, des transistors (qui sont des éléments clés des smartphones et des ordinateurs), des satellites GPS ainsi que des dispositifs médicaux.
Grâce à ces avancées, le monde moderne a connu des progrès spectaculaires dans de nombreux domaines.
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De son côté, Jason Williams, scientifique du projet Cold Atom Lab au Jet Propulsion Laboratory de la NASA, qui gère l’installation pour la NASA, a affirmé que « les expériences que nous effectuons sur le Cold Atom Lab nous permettront un jour de mesurer la gravité avec une précision sans précédent, et c’est un outil extrêmement précieux à avoir dans l’espace ».
Une meilleure compréhension de la gravité est d’une importance cruciale pour les scientifiques en matière de navigation spatiale de précision.
De plus, l’utilisation de capteurs quantiques dans des missions spatiales pourrait permettre d’étudier les mystères cosmologiques tels que la matière noire et l’énergie noire.
La matière noire, invisible mais présente dans tout l’univers, exerce une force gravitationnelle qui joue un rôle essentiel dans la formation des structures cosmiques, telles que les galaxies.
Quant à l’énergie noire, un phénomène encore plus énigmatique, elle est responsable de l’accélération de l’expansion de l’univers. Son comportement énigmatique représente un défi de taille pour les scientifiques, mais l’utilisation de capteurs quantiques dans les missions spatiales pourrait fournir des informations cruciales pour mieux comprendre ce phénomène mystérieux et son impact sur la dynamique de l’univers.
Le Cold Atom Lab, lancé en 2018, joue un rôle essentiel dans l’étude des comportements quantiques des atomes, d’après les informations communiquées par la NASA.
Son principal avantage réside dans sa capacité à refroidir les atomes à des températures extrêmement proches du zéro absolu. Auparavant, les scientifiques menaient des expériences sur des atomes froids au sol depuis de nombreuses années.
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Cependant, sur Terre, ces atomes tombaient rapidement au sol en raison de la force de gravité, limitant ainsi les possibilités d’études approfondies. Grâce au Cold Atom Lab, qui est installé à bord de la Station spatiale internationale, les chercheurs peuvent désormais mener des expériences dans un environnement de microgravité, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour étudier la physique quantique à un niveau microscopique.
Selon la même source, “à l’intérieur du Cold Atom Lab, les atomes flottent en apesanteur pendant de plus longues périodes, ce qui donne aux scientifiques plus de temps pour les manipuler et étudier leur comportement et leur évolution”.
La mise à niveau du Cold Atom Lab permettra ainsi de produire deux à trois fois plus d’atomes pour chaque expérience menée à l’intérieur de l’installation.
Les scientifiques obtiendront des vues plus nuancées sur les comportements des atomes ultrafroids, y compris leur dynamique physique à mesure qu’ils évoluent et leurs interactions les uns avec les autres.
Grâce à l’augmentation du nombre d’atomes dans le laboratoire, les nuages d’atomes ont la possibilité de se refroidir naturellement à mesure qu’ils se dilatent. Cela signifie que les atomes peuvent atteindre des températures encore plus froides avant de se disperser complètement.
Rappelons que depuis son lancement en 2014, le scientifique marocain Kamal Oudrhiri supervise le projet financé par la division des sciences biologiques et physiques (BPS) relevant de la direction des missions scientifiques de la NASA.