Une parturiente succombe lors de son accouchement, la famille crie à la « négligence »
Alors qu’elle s’était rendue au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd pour donner naissance à son deuxième enfant, une femme est décédée ce mercredi 20 mars. Très remontés suite à la perte de leur proche, les membres de la famille de la défunte accusent l’équipe médicale de négligence. Une enquête a été lancée pour élucider les causes du décès, selon différentes sources.
Un drame s’est abattu dans une famille lorsqu’une femme a perdu la vie dans la nuit du mercredi 20 mars, alors qu’elle était sur le point de donner naissance à son deuxième enfant.
De ce fait, le procureur général du Roi près de la Cour d’Appel de Casablanca a décidé, ce lundi 1er avril, d’ouvrir une enquête afin de déterminer l’ensemble des faits survenus lors du décès de la jeune parturiente. L’autopsie demandée par le magistrat permettra, bien évidemment, de définir les causes réelles.
Une autopsie a été ordonnée alors que les membres de la famille de la défunte, émus par ce drame, portent de graves accusations à l’encontre de la direction du CHU et de ses employés, qu’ils accusent de « négligence » et de « comportements inhumains ».
Les proches de la défunte, dont la sœur qui l’accompagnait le soir du drame, affirment que la jeune femme a été victime de graves « manquements de comportement » et soulignent qu’aucun médecin ou membre de l’équipe médicale n’a pris le temps de les informer de son état, ni de leur expliquer ce qui se passait, à l’exception de quelques agents de sécurité présents sur les lieux. Ces derniers auraient tenté d’apporter les réponses recherchées par les proches de la défunte comme s’ils faisaient partie du personnel médical.
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Les éléments de la brigade de la police judiciaire, enquêtant sur ces faits, ont commencé par entendre l’époux de la défunte.
La sœur de la victime, qui habite à Casablanca, avait proposé à cette jeune maman, déjà mère d’un enfant et habituellement résidente à Tanger, de venir chez elle et de s’y installer provisoirement pour qu’elle puisse prendre soin d’elle jusqu’à son accouchement.
Lors de son séjour, la femme s’est rendue à l’hôpital de Hay Mohammadi, le quartier où vit sa sœur, à la suite de douleurs ressemblant à des contractions.
Après une consultation, elle fut informée que son jour d’accouchement n’était pas encore arrivé. Face à ce constat, la femme et sa sœur décident de rentrer à la maison, avant de se diriger de nouveau vers l’hôpital après la persistance des douleurs et l’accélération du rythme des contractions.
Au CHU Ibn Rochd, la jeune parturiente a été admise au service de maternité, où elle était censée accoucher normalement, alors que ses douleurs abdominales s’intensifiaient.
La sœur de la victime, surprise de découvrir plusieurs heures plus tard que la femme avait finalement accouché par césarienne, tentait vainement de comprendre la raison pour laquelle une césarienne avait été pratiquée au moment d’apprendre la triste nouvelle. Le bébé, quant à lui, a survécu mais présente quelques complications, selon des observateurs.
Alors que les enquêteurs se déploient pour découvrir les causes réelles de ce drame, les proches de la victime continuent de juger ces faits « impardonnables ». Ils ajoutent par la même occasion que le dossier médical de la jeune femme indiquait qu’elle ne souffrait « d’aucune pathologie » et qu’auparavant, elle avait déjà donné naissance à un premier enfant par voie basse.
Le brutal décès de cette patiente au CHU Ibn Rochd rappelle une fois de plus l’état déplorable et la situation tragique de certains centres de santé. Une hémorragie qui ne semble pas s’arrêter.