Une saisonnière marocaine au sud de l’Espagne victime de la morsure d’un serpent

Alors qu’elle occupait ses tâches relatives à la cueillette de fraises dans une ferme du sud de l’Espagne, une ouvrière marocaine a succombé à la suite d’une morsure de serpent. Ce décès ravive à nouveau le débat sur les conditions de travail de ces ouvrières saisonnières.

C’est dans l’une de ces fermes du sud de l’Espagne que ce drame a eu lieu la semaine dernière. Un serpent s’en est pris à une ouvrière saisonnière marocaine qui cueillait des fraises ou du moins y participait.

Malgré les soins qui lui ont été apportés, la victime a succombé à la suite de la morsure du reptile à l’hôpital. Abasourdies par cet événement, ses collègues réfutent ce danger auquel aucune d’entre elles ne peut prétendre échapper. Les mesures préventives pour assurer la sécurité des travailleuses laissent à désirer, et elles s’interrogent sur la responsabilité du propriétaire de la ferme qui n’aurait pas respecté ces mesures de prévention, qu’elles accusent de négligence.

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Prises de révolte, ces femmes réclament l’octroi d’une indemnisation pour toute personne victime d’un accident de travail. Quant à la famille endeuillée, et particulièrement les enfants de la défunte, elles demandent réparation pour le préjudice qu’ils ont subi.

Les ouvrières marocaines sur place militent pour rendre publics les résultats de l’enquête. Elles insistent auprès des autorités compétentes pour l’amélioration de leurs conditions de travail, en préservant leur dignité et en garantissant leur intégration culturelle, sociale et économique.

Il est à rappeler que depuis 2018, les ouvrières marocaines saisonnières au sud de l’Espagne dénoncent l’exploitation et le harcèlement sexuel subis pendant la cueillette des fraises à Huelva, soulignant la médiocrité de leurs conditions de vie, notamment dans les bidonvilles et les camps agricoles de Huelva, qui, le temps de la saison agricole, deviennent leurs demeures à moins qu’elles décident de rendre l’âme.

Face à ce constat, des observateurs proches des ouvrières indiquent que le ministère du Travail, en coordination avec les autorités espagnoles, a déployé beaucoup d’efforts pour veiller à la sécurité de ces cueilleuses de fraises. Dans cette optique, ces observateurs affirment qu’un comité maroco-espagnol restreint effectue de façon hebdomadaire une visite chez les ouvrières marocaines pour se maintenir informé de leurs conditions de travail. Ils déclinent la responsabilité du ministère du Travail, soulignant que ces allégations sont dénuées de tout fondement.

Le ministère du Travail, pour sa part, suit de près le dossier de ces femmes et œuvre davantage à protéger leurs droits en coordination avec les autorités espagnoles. Dans cette perspective, une source du cabinet du ministre, Younes Sekkouri, souligne que les ouvrières peuvent s’adresser aux membres du comité restreint maroco-espagnol qui leur rendent visite régulièrement, ainsi qu’aux services consulaires. Cette même source rappelle que le gouvernement n’acceptera jamais que l’on porte atteinte à la réputation des Marocaines et des Marocains, où qu’ils se trouvent.

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