Ursula von der Leyen abordera-t-elle les questions qui fâchent ?

La Rédaction

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est présente sur le sol marocain pour une visite de travail. Durant son séjour, Elle rencontrera des représentants de haut rang de la politique et des affaires. Il est attendu que durant sa visite plusieurs thématiques vont être abordés notamment les relations commerciales entre le Maroc et l’UE, la sécurité des frontières et la politique migratoire.

« C’est la première visite d’Ursula von der Leyen au Maroc en tant que présidente de la Commission européenne », a déclaré à la MAP le porte-parole de l’exécutif européen Éric Mamer.

« Cette visite est liée au partenariat bilatéral entre le Maroc et l’Union européenne, que le président souhaite naturellement renforcer », a-t-il ajouté.

Des liens économiques étroits entre le Maroc et l’UE est le plus grand et le plus important partenaire commercial du Maroc. Une grande partie des exportations est destinée à l’espace économique européen, notamment vers l’Espagne, la France et le Benelux. Dans le même temps, le Maroc importe la plupart des marchandises, environ 72% de toutes les marchandises importées, de la zone UE. L’UE dégage un important excédent commercial au détriment du Maroc. Selon l’Office marocain des changes, le volume des transactions a atteint environ 451,9 milliards de dirhams marocains de dirhams en 2020.

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Les deux parties sont intéressées par les accords commerciaux et les privilèges douaniers existants. Ceux-ci sont actuellement menacés car la Cour européenne de justice a déclaré invalides tous les accords s’ils incluent des produits et services du Sahara marocain. Le contexte de cet arrêt de 2021 est le conflit autour de cette région et son statut définitif. Cependant, la Commission européenne s’est positionnée et a fait appel du jugement et a annoncé qu’elle travaillera avec le Maroc pour trouver des moyens de modifier les accords commerciaux afin que le commerce des matières premières et des produits de la région du Sahara soit toujours possible.

La migration met à rude épreuve la relation Maroc-EU

La visite du président de la Commission européenne ne peut pas et ne sera pas uniquement sur des questions économiques. Récemment, les tensions politiques entre le Maroc et plusieurs États membres de l’UE se sont accrues. Outre les allégations liées au scandale des écoutes téléphoniques Pegasus, dans lequel le royaume est accusé de vastes activités d’espionnage utilisant le logiciel israélien du groupe NSO, mieux la reconnaissance souveraine du Maroc sur son Sahara par le Les États-Unis serait toujours difficile à digérée par l’UE. Toutefois, le royaume rejette toutes les allégations dans l’affaire Pegasus et engage également une action en justice contre de telles allégations.

Mais la crise diplomatique avec l’Allemagne et le différend avec l’Espagne ont également poussé la Commission européenne à prendre conscience qu’elle devra faire face à un pays voisin devenu plus fort et économiquement et politiquement sûr de lui. Plus important encore, le rôle futur du Maroc sur la question du contrôle des migrations influencera les pourparlers. Jusqu’à présent, le Maroc a retenu les personnes dont la destination migratoire est l’Europe et à la demande de l’UE. Mme von der Leyen faisait partie des personnes les plus actives de l’UE dans le différend entre Rabat et Madrid, déclenché par l’accueil par l’Espagne de Brahim Ghali, qui n’a pas hésité à déclarer sa solidarité avec l’enclave espagnole de Ceuta et l’Espagne. Dans le même temps, elle a également suggéré un partenariat solide avec le Maroc dans le cadre d’un nouveau système de gestion des migrations de l’UE.

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