Vernissage de l’exposition « Marocaines au-devant de la scène » de Leila Alaoui

Le vernissage de l’exposition « Marocaines au-devant de la scène » de l’artiste Leila Alaoui s’est déroulé jeudi dans l’espace Rivages à Rabat, à l’initiative de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, en partenariat avec la Fondation portant le nom de la défunte photographe.

L’exposition qui se poursuit jusqu’au 6 avril rend hommage à une trentaine d’artistes et femmes de lettres marocaines et à leurs talents, sélectionnées au gré des rencontres avec l’artiste franco-marocaine décédée en 2016 à Ouagadougou. Au total, 28 portraits en noir et blanc ont été mis en lumière, ayant pour point commun une volonté acharnée de s’exprimer haut et fort, indique-t-on auprès des organisateurs. Parmi elles, on peut citer Farida Belyazid, Najat Aatabou, Amal Attrache, Yto Barrada où encore Deborah Benzaquen.

La défunte a cherché à mettre en valeur le talent et l’art féminin marocain à travers des portraits qui reflètent les univers personnels, artistiques et intellectuels de personnalités emblématiques du monde artistique et culturel marocain, a indiqué dans une déclaration à la MAP, Christine Alaoui, mère de Leila et présidente de la fondation du même nom.

Il s’agit d’une exposition qui fait écho à l’ouvrage de « la femme artiste dans le monde arabe » de Ghita El Khayat, qui traite du rôle prépondérant de la femme artiste dans la création artistique et dans l’évolution des sociétés arabo-musulmanes, a-t-elle souligné.

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Artiste engagée humainement et culturellement, Leila Alaoui a donné une voix aux marginalisés et notamment aux personnes déplacées par les conflits et les troubles mondiaux, se rappelle avec amertume Mme Christine, faisant savoir que la photographe a travaillé sur des nombreux projets mais la migration était la thématique centrale de son œuvre, notamment dans « No Pasara » où elle a mis en lumière le phénomène des « Harragas ».

Photographe et vidéaste née en 1982 à Paris, elle a étudié la photographie à l’université de la ville de New-York. Elle utilisait la photographie et l’art vidéo pour exprimer des réalités sociales à travers un langage visuel qui se situe aux limites du documentaire et des arts plastiques.

Son travail est exposé dans les quatre coins du monde depuis 2009, notamment à l’Art Dubaï, l’institut du monde arabe et la Maison européenne de la photographie à Paris, et ses photographies ont été publiées dans de nombreux journaux et magazines, notamment le New-York Times et Vogue.

En Janvier 2016, alors qu’elle était mandatée par Amnesty International pour réaliser un travail sur les droits des femmes au Burkina Faso, Leila Alaoui a été victime des attaques terroristes survenus dans un café-restaurant à Ouagadougou. Grièvement blessée, elle a succombé à ses blessures le 18 janvier.

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