La violence à l’égard des femmes affecte leur santé psychique et physique
La violence à l’égard des femmes dans ses diverses formes affecte leur santé psychique et physique, a indiqué le chef de l’Observatoire national de la femme au Ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Sakina Yabouri.
Intervenant mercredi lors d’une conférence, organisée par la coordination régionale de l’Agence de Développement social (ADS), sous le thème « Des lieux publics sécurisés pour les femmes », dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes, Mme. Yabouri a souligné que la violence faite aux femmes est une entrave à leur liberté et une violation de leur dignité.
Ce fléau social limite également les capacités des femmes à jouir de leurs droits, de leurs libertés individuelles consacrées par la Constitution, les chartes internationales et les lois nationales, a-t-elle poursuivi.
Citant des statistiques de l’Observatoire national de la femme relatives à la violence faite aux femmes, la responsable a fait savoir que les lieux publics connaissent une hausse de la violence physique pratiquée à l’égard de la gent féminine, rappelant que cette rencontre tend, entre autres, à ouvrir un débat avec l’ensemble des acteurs en vue d’unifier les points de vue sur les moyens à même de lutter contre la violence à l’égard des femmes et proposer des recommandations susceptibles d’éclairer l’opinion publique sur ce phénomène dans les espaces publics.
De son côté, le coordinateur régional de l’ADS, Abdelmajid Makni, a souligné que la campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes, initiée cette années sous le thème « la violence à l’égard des femmes, une lâcheté..le respect des femmes, une virilité », est une occasion pour poursuivre la lutte contre la violence faite aux femmes.
Environ 53,7 pc des cas de violence physique à l’égard des femmes ont été enregistrés en 2014, contre 54,9 pc en 2013, a-t-il précisé.
M. Makni a, par ailleurs, mis en valeur les dispositions de la nouvelle Constitution qui ont constitué un saut qualitatif dans le domaine des droits et des libertés, particulièrement en ce qui concerne l’amélioration des droits de la femme et la lutte contre toutes les formes de discrimination basées sur le genre, citant dans ce cadre les articles 19, 22 et 164.
Cette rencontre vise à examiner les résultats du 1er rapport national de l’Observatoire national de lutte contre la violence des femmes, passer en revue les mauvaises pratiques dont souffre la gent féminine au niveau des espaces publics et étudier les moyens à même de renforcer la lutte contre ce fléau social, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le directeur régional de l’entraide nationale, Hamid El Khezri, a noté que cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est une occasion de s’arrêter sur les réalisations et les acquis dans le domaine de l’amélioration des conditions de la femme et de lutte contre toutes les formes de violence basée sur le genre, tout en plaidant pour une approche globale pour éradiquer ce phénomène.
La vice-présidente de la commune de Fès, Aicha Bouaz, a évoqué, quant à elle, les effets néfastes de la violence à l’égard des femmes sur la famille et la société, rappelant dans ce cadre les divers projets et lois dédiés à la promotion des droits de la femme et à l’améliorations de ses conditions de vie.