Violences physiques et verbales lors des réunions des partis politiques : Quel message ?

Par Ayda Benyahia

Décidant de suspendre deux de ses membres pour leur comportement inapproprié, la Commission préparatoire du 18ème congrès du parti de l’Istiqlal, présidée par Abdeljebbar Rachdi a souligné dans un communiqué « qu’après avoir constaté des comportements inacceptables lors de la réunion de la Commission, tenue samedi à Bouznika, il a été décidé de suspendre Achraf Abroun et Youssef Abetiou conformément aux dispositions des articles 200 et 201 du règlement interne du Parti de l’Istiqlal. La Commission a également pris cette décision sur la base des prérogatives qui lui sont dévolues en tant qu’organe chargé de préparer le 18ème congrès général ».

Le groupe isitiqlalien pour l’Unité et l’Égalitarisme à la Chambre des Représentants a réagi à cet incident en condamnant cette violence physique et verbale dont a été victime le député Moncef El Toub, tout en saluant aussi la retenue dont a fait preuve le député en dépit de la virulence des insultes qu’il a subies.

Il est à noter que cet événement n’est pas le premier à enregistrer des tensions lors des réunions du parti, puisqu’en 2017, une bagarre générale ayant enregistré plusieurs blessés a eu lieu au siège de ce parti lors de son 17ème congrès.

Par ailleurs, le parti de l’Istiqlal n’est pas le seul dont les Assemblées se passent en tension. Le 5e congrès national du PAM a connu des querelles suite à l’exclusion de certains de ses membres. D’ailleurs, initialement prévu sur trois jours, les organisateurs de cet événement se sont résigné à seulement deux jours pour le clôturer..

Des agissements du genre, aussi peu nombreux soient-ils, viendront certainement ancrer une image de désarroi et de non-respect des droits d’éthique remettant ainsi en question la perception du citoyen marocain des élus qui le représentent ou qui sont censés le faire dans le maintien total des normes de professionnalisme et de respect, notamment lorsqu’on se fait souvent guetter  par certains de nos voisins qui pourraient trouver dans de tels incidents une excellente matière pour faire couler de l’encre.

D’autant plus que la crise de confiance ne peut que s’accentuer chez les citoyens qui voient en ces agissements la preuve inéluctable que les partis politiques se portent très mal chez nous.

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