Visas: Des associations s’insurgent contre les politiques « discriminatoires » des européens

Dans une lettre ouverte critiquant la politique des visas des pays européens, dix associations marocaines ont critiqué les conditions « discriminatoires » et le « traitement humiliant » des demandeurs de visa marocains des pays européens.

En septembre 2021, la France a décidé de réduire de 30 % le nombre de visas d’entrée pour les citoyens tunisiens et de 50 % pour ceux du Maroc et d’Algérie. Les Français voulaient accroître la pression sur les trois États d’Afrique du Nord pour mieux coopérer sur les questions migratoires. Depuis une vraie crise est déclenchée entre les pays du Maghreb et l’Europe en particulier la France a propos de visas, bien qu’entre temps, il y a une déclaration de dégel, mais le problème reste entier.

Pas moins d’une dizaine d’associations, dont l’Autorité nationale pour la jeunesse et la démocratie (INJD), qui regroupe 16 jeunes issus des partis politiques marocains, l’Institut Prométhée pour la démocratie et les droits de l’homme, la Ligue marocaine de défense des droits de l’homme (LMDH) et le Forum marocain des jeunes journalistes (FMJJ) ont appelé les pays européens à revoir leurs formulaires d’octroi de visas.

« Le droit à la libre circulation est pris en otage », protestent les associations, rappelant que la mesure adoptée, par exemple, par la France pour réduire de 50% les visas accordés aux Marocains est « une mesure de rétorsion régressive » et une « sanction inadmissible ”.

Plusieurs critiques sont adressées aux représentations européennes au Maroc, parmi lesquelles « l’inflation procédurale et la multiplication des catégories et sous-catégories organisées en dossiers, qui alourdissent les procédures de demande de visa, les rendant plus obsolètes, opaques et propices à la fraude des services déposés pour le traitement des demandes ».

Les associations expliquent que les « durées des examens qui restent extrêmement variables » et les délais d’attente « interminables » malgré les garanties, et dénoncent « le recours à des opérateurs privés qui se substituent à l’administration française, qui ne sont pas rémunérés par l’Etat français, mais par la demandeurs eux-mêmes » et désapprouvent le fait que les frais des dossiers rejetés (à l’exception de ceux avec des pièces manquantes) soient payés pour un service qui n’est pas rendu.

Parmi les griefs retenus, la lettre des associations précise enfin que « l’externalisation du traitement des dossiers de demande de visa ne garantit pas pleinement la protection et la sécurité des données personnelles et notamment des identifiants biométriques ».

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