Rapport HCP : une croissance atone de la monnaie et de la bourse
Si le taux de croissance, déterminée par le rapport du Haut-Commissariat au Plan, est à 2,8% avec une hausse de 0,8%, il n’en demeure pas moins que certains secteurs présentent une situation un peu atone. C’est le cas de la masse monétaire et de la bourse.
Une croissance des créances économiques en recule
Selon le rapport, au troisième trimestre 2018, la croissance de la masse monétaire a atteint 4,1%, en glissement annuel, au lieu de +4,5% un trimestre auparavant. Le besoin de liquidité des banques s’est accentué, suite à la décélération des réserves internationales nettes, dont la croissance serait passée de 10,7% au deuxième trimestre 2018 à 4,5%, au troisième trimestre. Les créances nettes sur l’administration centrale poursuivent leur tendance haussière, marquant une augmentation de 10,9% de l’endettement monétaire du Trésor.
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Les créances sur l’économie ont, pour leur part, progressé de 2,7%, au lieu de 5,3% une année plus tôt, pâtissant de la poursuite du recul des crédits de trésorerie des entreprises et de la décélération des crédits accordés à l’équipement. Les taux d’intérêt sur le marché interbancaire se sont stabilisés en moyenne à 2,30%, s’élevant de 5 points de base du niveau du taux d’intérêt directeur. Par contre, les taux d’intérêt sur le marché des bons du Trésor à 5 ans et à 10 ans ont reculé, en moyenne et en variations annuelles, de 4 points et 5 points de base, respectivement.
La croissance des valeurs boursières en baisse
La tendance baissière sur le marché des actions se serait poursuivie au troisième trimestre 2018. La correction des valeurs cotées se serait prolongée avec un rythme accéléré, dans un environnement pourtant propice à l’investissement en bourse, caractérisé par un niveau bas des taux d’intérêt. Les indices boursiers auraient marqué des replis significatifs pour revenir à leurs niveaux du premier trimestre 2016.
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Les indices MASI et MADEX auraient, ainsi, reculé de 6,6% et 6,7%, respectivement, en glissements annuels, après des baisses respectives de 1,1% et 2,2%, au trimestre précédent. Ces évolutions auraient été tirées particulièrement par la régression des cours boursiers des secteurs de l’immobilier, de la sylviculture et papier, des équipements électroniques et électriques et du secteur minier. Se situant dans un cycle baissier, le marché boursier n’aurait pas offert assez d’intérêt aux investisseurs qui auraient pris des positions vendeuses. Le volume des transactions aurait régressé de 46,2%, en variation annuelle, affirme le rapport du HCP.