Afrique du Sud : Plaidoyer pour un effort collectif pour lutter contre le cyberharcèlement

Un effort collectif est nécessaire pour créer une plus grande sensibilisation au cyberharcèlement ou à toute forme de violence contre les femmes, ont indiqué, dimanche à Durban, des participants à une rencontre sur la violence sexiste en ligne.

«Grâce à nos efforts collectifs, nous pouvons sensibiliser davantage aux dangers de la cyberintimidation ou à toute forme de violence contre les femmes, en particulier, et traduire les auteurs en justice», ont déclaré des intervenants à la quatrième rencontre annuelle sur les femmes dans les médias et la communication.

Relevant que la pandémie de violence basée sur le genre se fait sentir à tous les niveaux de la société, ils ont fait remarquer que «jeunes et vieux, riches ou pauvres, de toutes races, ne sont pas tous à l’abri».

«Nous nous concentrons peut-être aujourd’hui sur la cyberintimidation, mais nous savons que l’attitude que nous observons à l’égard des femmes sur les réseaux sociaux n’est qu’une extension de ce qui se passe dans les foyers et les communautés», notent-ils.

Les orateurs ont de même souligné que les effets de la violence en ligne ou du cyberharcèlement peuvent être dévastateurs, laissant la personne ciblée se sentir blessée, humiliée, en colère, déprimée ou même suicidaire.

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La porte-parole de l’Association «People Opposing Women Abuse», Thandiwe McCloy, a indiqué, à cette occasion, que certains cas de violences basées sur le genre ne sont pas signalés pour diverses raisons, notamment la peur de nouveaux abus ou parce que les familles dépendent financièrement des agresseurs.

En Afrique du Sud, 895 femmes et 293 enfants ont été tués durant le 2ème trimestre 2023, selon le Service de police sud-africain (SAPS). «Les statistiques montrent que les meurtres contre les femmes ont augmenté de 4,7 %, avec 895 femmes assassinées, soit 40 de plus que la même période de l’année précédente», a déclaré au Parlement le responsable de la recherche sur la criminalité au sein du SAPS, Norman Sekhukhune.

Ainsi, le rythme auquel les sud-africaines sont maltraitées, violées et certaines tuées reste préoccupant et inacceptable.

Ces violences faites aux femmes ont provoqué l’indignation des ONG et des partis de l’opposition qui reprochent au gouvernement sont laxisme devant la recrudescence de la criminalité dans le pays.

Des militants affirment que ces statistiques prouvent que les deux sommets présidentiels tenus sur la violence sexiste et le féminicide n’ont pas donné de résultats. «Ces statistiques révèlent que ce qui a été décidé lors des deux conférences convoquées par la Présidence sud-africaine pour lutter contre la VBG n’a malheureusement pas été mis en œuvre et demeure, encore une fois, de vœux pieux», a déclaré Sihle Sibisi, fondateur de la Fondation Kwanele.

Il a souligné que ces chiffres sur la criminalité «montrent à nouveau que nous, en tant que communautés, continuons de ne pas protéger certains des plus vulnérables de la société.

Avec MAP

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