Alberto Fernandez, le nouveau président d’Argentine

Le péroniste Alberto Fernandez a été officiellement investi, mardi, nouveau président de la République d’Argentine en remplacement de Mauricio Macri (2015-2019).

Une cérémonie de passation de pouvoirs a été organisée au siège du Congrès fédéral au centre de la capitale, Buenos Aires, qui a connu des mesures de sécurité renforcées à l’occasion de l’installation du nouveau président dont le mandat court jusqu’en décembre 2023.

Fernandez, dont la liste électorale a remporté les présidentielles dès le premier tour du scrutin du 27 octobre, a prêté serment en tant que nouveau président de la république, alors que l’ancienne présidente Cristina de Kirchner (2007-2015) assumera la vice-présidence.

Dans son discours devant le Congrès, Alberto Fernandez a appelé à renforcer l’unité nationale, précisant : « partant des espérances exprimées par des millions d’Argentins lors des élections du 27 octobre, j’appelle aujourd’hui à l’unité de l’ensemble de l’Argentine ».

Le nouveau président a appelé à « un nouveau pacte de la citoyenneté sociale », soulignant que les politiques de son gouvernement seront « solidaires » sur fond de l’état d’urgence sociale que vit le pays », en référence à la crise économique profonde que traverse le pays sud-américain.

Dans ce sillage, il a laissé entendre que son gouvernement « n’imposerait pas de nouveaux sacrifices à ceux qui souffrent déjà de la faim ». Le pays doit traverser la crise dans la solidarité, « car lorsque l’économie reprendra son élan, tous les secteurs en bénéficieront sans exception aucune ».

Le président argentin a révélé, par ailleurs, que son gouvernement accordera des subventions aux familles endettées ainsi qu’une aide aux petites et moyennes entreprises, comme il lancera un plan de relance du secteur des travaux publics.

→ Lire aussi : Argentine: Alberto Fernández remporte la présidentielle dès le 1er tour

Ainsi, Alberto Fernandez s’est engagé à préparer une nouvelle loi de finances car la loi préparée par la coalition « Ensemble pour le changement », qui gouvernait le pays depuis 2015, ne reflète pas les chiffres économiques de l’Argentine, la troisième plus grande économie d’Amérique latine.

Le nouveau président a également assuré que son Exécutif prendra des mesures économiques et autres à caractère social pour faire face aux répercussions de la crise économique.

En ce qui concerne les négociations avec les créanciers, dont le Fonds monétaire international (FMI), qui a accordé au gouvernement précédent un prêt d’environ 57 milliards de dollars, Fernandez a déclaré que pour faire avancer l’Argentine, le pays doit posséder son propre projet et l’activer par lui-même au lieu de « se faire dicter des politiques qui ont toujours prouvé leur échec ».

« Pour pouvoir payer sa dette étrangère, il faut d’abord booster la croissance économique », a poursuivi Alberto Fernandez qui a dévoilé la semaine dernière la liste des membres de son gouvernement.

Le nouveau président avait indiqué que son administration s’abstiendrait d’encaisser la prochaine tranche (11 milliards) du prêt du FMI.

Lors du scrutin présidentiel, l’avocat avait recueilli environ 48% des voix, soit près de 8 points de plus que son rival de la droite, Mauricio Macri.

Alberto Fernandez prend les rênes d’un pays en situation difficile marquée par une crise économique profonde, la dépréciation de la monnaie locale « peso » d’environ 50% face au dollar, une inflation élevée, un chômage exacerbé et un taux de pauvreté élevé.

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