Algérie : les syndicats réaffirment leur rejet de deux projets de loi qui menacent la liberté d’association

Les syndicats algériens ont réaffirmé leur rejet de deux projets de loi sur l’exercice du droit syndical, la prévention des conflits sociaux et le droit de grève, qui menacent les libertés syndicales dans le pays.

« Nous dénonçons avec rigueur la politique du fait accompli, notamment en ce qui concerne l’approbation du projet de loi sur la pratique syndicale par le Parlement, avec ses deux chambres, malgré son rejet par les syndicats indépendants des différents secteurs », déplorent quelque 27 organisations, dans un communiqué. déclaration conjointe, diffusée par les médias locaux.

Les syndicats indépendants se disent déterminés à poursuivre « le combat » pour « réviser les deux textes », à savoir celui relatif à la pratique syndicale, déjà adopté, et le projet de loi relatif à la prévention et au règlement des conflits collectifs du travail et à l’exercice de la le droit de grève, actuellement en cours de révision au parlement, « par tous les moyens légaux ».

La Fédération algérienne des syndicats de la santé (FNSS) considère ces projets de loi comme « une menace pour la pérennité de l’activité syndicale en Algérie, les libertés et droits fondamentaux au travail et un net recul par rapport aux acquis des syndicats en lutte ».

La fédération a décelé « des articles contraires aux conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) ratifiées par l’Algérie ».

Fin janvier, 31 syndicats indépendants de la fonction publique algérienne, tous secteurs confondus, ont réclamé dans une déclaration commune, le retrait des deux textes préparés par le gouvernement et approuvés en Conseil des ministres avant d’être transmis à l’Assemblée populaire. National (APN) pour examen et vote.

« A l’heure où les syndicats attendaient des avancées dans la promotion des droits et libertés ainsi que le renforcement du dialogue social, ils ont été surpris par le contenu de ces deux projets qui ont pris du recul dans les acquis du monde du travail », ont-ils indiquer les signataires.

Selon le même document, les deux textes sont « inconstitutionnels et non conformes aux conventions internationales, ratifiées par l’Algérie ».

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