Biens publics: l’impératif de mettre fin à la gabegie, plaide une ONG

L’utilisation inappropriée des biens publics par les fonctionnaires et employés de l’État, notamment les véhicules de service, est un sujet de préoccupation pour plusieurs associations. Ces pratiques, qui détournent les ressources de l’État à des fins personnelles, sont perçues comme une forme de rémunération occulte et vont à l’encontre des efforts de rationalisation des dépenses publiques. 

Depuis longtemps, la question de l’utilisation abusive des biens publics par les fonctionnaires pour des intérêts personnels soulève des inquiétudes. Les véhicules de service, en particulier, sont souvent détournés de leur usage professionnel, ce qui constitue une forme de rémunération déguisée et une charge supplémentaire pour les finances publiques. Cette situation est exacerbée par l’absence de contrôles efficaces, permettant aux employés de l’État d’utiliser ces véhicules en dehors des heures de travail, y compris pendant les vacances et les jours fériés.

Face à cette problématique, le « Forum marocain des droits de l’homme » interpelle les autorités et suggère l’adoption d’une solution technologique : l’installation de systèmes de suivi GPS. Ces dispositifs, connus sous le nom de « logbooks », permettraient de vérifier l’utilisation des véhicules et de prévenir leur emploi à des fins non professionnelles. L’ONG appelle aussi à une action résolue pour mettre fin à ces abus qui nuisent à l’image de l’administration publique et grèvent le budget de l’État.

L’ONG souligne que cette proposition n’est pas nouvelle. Elle avait déjà été évoquée par Aziz Rebbah, le ministre des Transports et de l’Équipement du gouvernement El Othmani. Ce dernier avait annoncé l’intention d’équiper tous les véhicules de l’État de GPS pour surveiller les déplacements des fonctionnaires, dans le but de réduire les coûts d’entretien et la consommation de carburant. Malgré cette annonce, la mesure n’a pas été appliquée, et le Forum marocain des droits de l’homme rappelle qu’une initiative similaire avait été envisagée par la Société Nationale du transport et de la logistique (SNTL), sans aboutir.

Cependant, le Forum insiste sur l’importance d’une décision administrative ferme pour l’installation des antennes GPS dans tous les véhicules officiels. Cette démarche requiert un courage politique pour aller au-delà des annonces et mettre en place une gestion transparente et responsable du parc automobile de l’État. Avec ce nouveau plaidoyer, le Forum veut ainsi briser le cycle de l’anarchie dans la gestion des véhicules et de restaurer la confiance dans les institutions publiques, ce qu’il considère comme un impératif.

Pour y remédier, l’ONG « Forum marocain des droits de l’homme » préconise l’installation de systèmes de suivi GPS sur l’ensemble du parc automobile gouvernemental. Cette mesure, bien que proposée par le passé, n’a pas encore été mise en œuvre. Le Forum insiste sur la nécessité d’une volonté politique pour concrétiser cette initiative et mettre fin à l’anarchie dans la gestion des véhicules d’État, comme observé dans plusieurs villes du Royaume.

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