Algérie : Les Touaregs du sud réclament l’indépendance de Tamanrasset et de l’Adrar
L’Algérie est confrontée à des soulèvements sécessionnistes croissants dans plusieurs de ses régions. Le pouvoir algérois, qui subit déjà une contestation pacifique dans la région kabyle, se voit également défié par les Touaregs du sud, qui revendiquent l’indépendance de Tamanrasset et de l’Adrar.
L’Algérie est confrontée à des soulèvements sécessionnistes croissants dans plusieurs de ses régions. Ces contrées jouxtent le Mali, où les Touaregs luttent pour l’autonomie depuis des lustres. L’armée algérienne a appréhendé 182 individus dans la première quinzaine de ce mois, les inculpant de crime et de terrorisme. Selon certaines sources, il s’agirait de « rebelles » touaregs, qui s’affrontent avec l’armée depuis le début de ce mois, au cours duquel plus d’une vingtaine de militaires auraient péri.
Le pouvoir algérois impute la responsabilité au Maroc, qu’il considère comme un voisin inamical. Il prétend qu’une tentative d’importation de haschisch du Maroc a été contrecarrée et que le Maroc revendique par ailleurs le mont Toubkal. Allégations vigoureusement réfutées par le Royaume. La situation est tendue dans l’extrême sud-ouest de l’Algérie, où les Touaregs mènent régulièrement des « attaques de guérilla » contre l’armée. Il règne un climat de mécontentement parmi les militaires qui ont le sentiment de ne pas recevoir suffisamment de renforts d’Alger.
Les experts avertissent que la dernière attaque constitue une menace sérieuse pour la sécurité régionale au Sahel, une région déjà en proie à la violence et à l’instabilité due aux groupes terroristes et aux réseaux de contrebande. Ils disent également que l’Algérie risque de faire face à un effet boomerang de son soutien aux groupes séparatistes dans d’autres pays. Cependant, un ancien officier de l’armée algérienne nie que l’attaque ait eu lieu et accuse le pouvoir algérois d’avoir fabriqué l’incident pour détourner l’attention de ses problèmes internes. Il affirme également que le mouvement de libération du sud algérien n’existe pas et que les Touaregs d’Algérie n’ont aucun sens de la sécession.
En effet, le pouvoir se concentre principalement sur la frontière avec le Maroc, où il a mobilisé des troupes. De ce fait, il néglige la menace de sécession qui pèse sur d’autres wilayas du sud algérien, comme l’Adrar et le Hogar.