Assurances : Intensification de la lutte contre la fraude

L’État s’attaque à une problématique nationale : la lutte contre la fraude dans le secteur des assurances. Adoptant une approche holistique, cette lutte globale du gouvernement contre la fraude aura des répercussions bénéfiques à long terme pour les opérateurs de l’assurance en assainissant le secteur. Dans l’automobile, le taux de fraude est estimé à 4, voire 5 % du chiffre d’affaires global des assurances au Maroc.

La fraude aux assurances, phénomène endémique et généralisé, gangrène le tissu économique marocain. Profondément ancrée dans le subconscient des citoyens, ce fléau social pèse sur la croissance du PIB marocain et ancre le citoyen dans une dynamique de court-termisme profitant à des conséquences à long terme néfastes. Le citoyen, assujetti à une certaine bassesse économique, omet intentionnellement de déclarer les informations, falsifie les documents et fait usage de faux. Cette pratique mortifère aura des conséquences lourdes dans un avenir lointain, instaurant un climat malsain basé sur la suspicion, et l’économie marocaine en sera lourdement affectée.

Le secteur des assurances au Maroc est miné par la fraude, qui regroupe notamment l’omission intentionnelle d’informations, la falsification de documents, le faux et l’usage de faux, ainsi que la fausse déclaration lors d’un sinistre. Les actes de fraude prolifèrent dans les assurances, avec notamment l’escroquerie à l’assurance et les pratiques malintentionnées.

La création d’une centrale pour tracer les déclarations, le recoupement des informations, l’analyse des données et le recours à l’intelligence artificielle sont autant de mesures prises pour faire face aux nombreux cas de fraude. Le secteur des assurances recourt à l’artillerie lourde pour combattre le secteur informel, qualifié d’« industrie parallèle ».

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La Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR) est une centrale où la majorité des assureurs ont recours. L’objectif principal est de permettre, au niveau de l’ouverture d’un sinistre, par exemple dans la branche automobile, d’avoir l’historique de l’ensemble des opérations et sinistres déclarés concernant les véhicules en question ou les personnes à indemniser.

Les investigations sont nombreuses et permettront aux équipes des compagnies, experts et autres parties prenantes, d’intervenir dans la chaîne de gestion de ce type d’incidents pour avoir l’ensemble des données. Les images des véhicules sinistrés ainsi que le visionnage des photos des dégâts et blessures ont été traités et observés au préalable par l’ensemble des compagnies.

Pour verrouiller les failles et augmenter l’expertise, les sociétés d’assurances ont mis en place des équipes dédiées. Des processus de pointe ont été conçus pour remonter les étapes à travers des investigations techniques, le recours au digital, le recoupement des informations, les signes de contradiction et les incohérences.

L’intelligence artificielle apparaît dès lors comme un moyen efficace de lutte contre la fraude, compte tenu de la masse d’informations et de données permettant de détecter les cas suspects. Les groupes internationaux sont plus avancés que d’autres ; en effet, le marché a encore de nombreuses années devant lui pour se structurer et faire évoluer les techniques avec la data centralisée.

L’intelligence artificielle a adopté une technologie de pointe. On note aussi la formation d’experts et la mise à niveau de services spécialisés. Les professionnels ne disposent que de 20 % de l’ensemble des données sur le marché. Le phénomène de fraude à l’assurance est mondial, pas seulement au Maroc ; c’est une pratique courante dans le monde entier.

En effet, les proportions sont importantes par rapport à la valeur des indemnisations et des montants décaissés par rapport au chiffre d’affaires des compagnies marocaines. Les proportions sont importantes au niveau de la valeur des indemnisations et des montants décaissés par rapport au chiffre d’affaires des compagnies marocaines. Le taux des cas frauduleux dans l’automobile est tellement important qu’il est estimé à 4 voire 5% du chiffre d’affaires du secteur global des assurances au Maroc.

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