Au moins 13 morts dans des affrontements dans le sud de Tripoli
Au moins 13 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans des affrontements, mercredi dans le sud de Tripoli, entre les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) et les troupes du général à la retraite, Khalifa Haftar, a-t-on indiqué de source militaire.
Dans des déclarations à la presse, le porte-parole des forces gouvernementales, Mustafa Al-Meiji, a précisé que «sept de nos soldats ont été tués dans les combats pour contrôler certaines parties du sud de Tripoli».
Il a de même souligné que les forces gouvernementales, soutenues par la communauté internationale, avaient conservé leurs positions malgré les assauts dans la zone des troupes de Haftar dans l’est du pays.
Du côté des forces de Haftar, une source proche a confirmé que six de leurs soldats avaient été tués et que des dizaines d’autres avaient été blessés dans les échanges de feu avec les forces du gouvernement national.
Mercredi, les forces loyales au gouvernement libyen d’union nationale (GNA), basé à Tripoli, ont affirmé avoir gagné du terrain au sud de la capitale face aux forces du maréchal Khalifa Haftar.
« Nos forces ont gagné du terrain dans le secteur d’Esbea et ont réussi à reprendre d’importantes positions, dont l’académie de l’armée de l’air et des secteurs qu’occupaient les forces pro-Haftar au sud de Tripoli», a déclaré Al-Mejii.
L’Armée nationale libyenne (ANL) basée dans l’est de la Libye, dirigée par le maréchal Haftar, mène une offensive depuis début avril pour conquérir la capitale libyenne, où siège le gouvernement d’union nationale.
Samedi dernier, deux membres du personnel de la Mission de soutien des Nations Unies en Libye (MANUL) ont été tués dans un attentat à la voiture piégée à Benghazi (près de 1000 km de Tripoli), dans l’est de la Libye
Les Nations Unies, l’Union européenne et de nombreux autres pays ont condamné l’action militaire des forces de Haftar et l’ont considérée comme une atteinte à tous les efforts déployés pour parvenir à une solution politique en Libye qui mettrait fin à la crise dont s’engouffre le pays depuis 2011.
Selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé, les combats aux abords de Tripoli ont fait 1.093 morts et 5.752 blessés ainsi que plus de 100.000 déplacés.