Automobiles de luxe au Maroc : Les Allemands en taille patron

Par Mouhamet NDIONGUE

Le marché automobile marocain se relève peu à peu après une période d’effondrement causée par la pandémie du Covid-19. Si le retour des différentes marques s’accélère, celles allemandes notamment dominent la « gamme de luxe« .

L’Association des importateurs de véhicules automobiles au Maroc (AIVAM) a publié des statistiques mettant en évidence la croissance rapide de l’industrie automobile marocaine. L’AIVAM a expliqué que la croissance de 12,64 % est due aux ventes d’automobiles qui s’élevaient à 131 637 unités, en septembre 2021.

Si l’on regarde les différents segments de ventes automobiles au Maroc, les véhicules particuliers neufs (VP) s’élèvent à 115 611 unités vendues, enregistrant une augmentation de +10,77 % tandis que 16 026 véhicules utilitaires légers (VUL) ont été immatriculés, soit une augmentation de 28,26 % par rapport à fin septembre 2019, le rapport mensuel détaillé.

Le constructeur automobile roumain Dacia s’impose sur le segment des voitures particulières au Maroc avec une part de marché de 28,33 % qui correspond à 32 747 nouvelles immatriculations depuis janvier 2021, soit une croissance de 4,61 %.

Le constructeur automobile français Renault, occupe ensuite la deuxième place avec une part de marché de 13,43 %, ayant vendu 15 527 unités jusqu’à présent, cette année. Pendant ce temps, Hyundai a enregistré 8,21% de part de marché avec 9 493 unités vendues, et Peugeot a occupé la quatrième place avec 8 070 véhicules vendus et une part de marché de 6,98 %.

Du côté des véhicules utilitaires légers, la marque indienne Mahindra a boosté ses nouvelles immatriculations de 411,11 % à 92 unités, suivie du constructeur automobile chinois Dongfeng Sokon (DFSK) avec un rebond de 184,05% à 3 224 unités, soit une part de marché de 20,12 % sur la même période.

Simultanément, les constructeurs automobiles de luxe ont également connu une augmentation de leurs ventes. Le constructeur automobile allemand Audi a vendu 2 869 unités à fin septembre 2021, avec une part de marché de 2,48 %, devant BMW (2 457 véhicules et part de 2,13 %) et Mercedes (1 890 unités et part de 1,63 %).

Les ventes de la marque allemande Porsche ont grimpé de 102,7% à 225 véhicules, tandis que les ventes de Jaguar ont baissé de 46,22% à 121 unités.

Sur le seul mois de septembre, le nombre de nouvelles immatriculations s’est élevé à 13 255 unités, en hausse de 3,17 % par rapport au même mois de 2019. Les ventes d’automobiles par segment ont enregistré une augmentation des voitures particulières de 1,92 % à 11 323 unités et des VUL de 11,23 % à 1 932 unités.

Avec le Maroc en tête du continent africain dans l’industrie automobile, le constructeur de voitures électriques Tesla a choisi le pays d’Afrique du Nord pour installer sa première station de recharge « compresseur » la semaine dernière à Tanger, Casablanca.

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Porsche dans le vert

Le Maroc est le troisième marché à la croissance la plus rapide pour Porsche, le constructeur allemand de voitures de luxe. L’entreprise a d’importants plans d’expansion pour le Maroc, notamment en augmentant la notoriété de la marque dans le pays.

Dans le cadre de sa stratégie d’expansion au Maroc, Porsche a annoncé, en décembre 2021, l’ouverture de 33 bornes de recharge gratuites pour véhicules hybrides. Pour son programme « Porsche Destination Charging », le constructeur automobile allemand a installé quelques 3 150 bornes de recharge AC dans 20 pays.

Au Maroc, les bornes de recharge sont principalement situées à proximité des hôtels de luxe. La liste des hébergements comprend Mamounia, Sofitel Marrakech, Sofitel Tamuda Bay, Syrayan Boutique Hotel, Paradis Plage et Hyatt Taghazout.

Lors de l’annonce du programme, le porte-parole a exprimé les plans de l’entreprise pour promouvoir les voitures électriques. Cependant, la recharge reste l’un des plus grands défis qui entravent l’adoption généralisée des véhicules électriques.

À mesure que la production de voitures électriques augmente en volume, le coût de la conduite électrique devrait baisser. Cependant, les experts prédisent que la rareté des bornes de recharge continuera l’effet de « l’anxiété de l’autonomie ».

Un timbre pour le luxe

Depuis janvier 2018, c’est la douane marocaine qui perçoit les taxes sur la première immatriculation au Maroc de véhicules de luxe importés. Cette disposition avait été prévue dans la loi de finance de 2017.

Selon la douane, « ce droit de timbre s’applique aux véhicules à moteur assujettis à la taxe annuelle sur les véhicules et est perçu au moment de leur dédouanement aux taux proportionnels selon un barème défini. »

Ainsi, les véhicules dont la valeur est comprise entre 400.000 à 600.000 dirhams doivent s’acquitter d’un droit de timbre de 5%. Ce taux passe à 10% pour les véhicules de 600.001 à 800.000 dirhams, à 15% pour les voitures de 800.001 DH à 1.000.000 dirhams. Et ceux qui importent des véhicules dont la valeur est supérieure à un million de dirhams, doivent payer une taxe de 20%.

La douane précise, par ailleurs, que l’assiette du droit de timbre proportionnel est constituée de la valeur du véhicule augmentée des montants acquittés au titre du droit d’importation et de la taxe parafiscale à l’importation.

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