Berlin : La conférence sur la Libye associe le Maroc et exclut l’Espagne

La seconde conférence de Berlin sur la Libye démarre ce mercredi 23 juin 2021 pour une durée de deux jours, avec la participation de plusieurs pays. Selon le média espagnol okdiario, l’Espagne a été écartée, le Maroc sera présent à la demande du président américain, Joe Biden.

Y aurait-il de l’eau dans le gaz entre l’Espagne et les Etats-Unis ? après la rencontre express d’une demi-minute entre Joe Biden et Pedro Sanchez lors du Sommet de l’OTAN, survendue par les médias espagnols et moquée par la presse internationale, voilà que l’Espagne a été écartée de la conférence de Berlin II, rapporte le média espagnol okdiario. Le Maroc en revanche, y prend part sur demande des Etats-Unis.

Dans son article intitulé « La gifle de Joe Biden à Pedro Sanchez », le média espagnol revient d’abord sur la dernière rencontre entre les deux dirigeants, qui avait duré moins d’une minute il y a quelque jours, et qui a été largement médiatisée, observe le support : « La marche de 29 secondes de Pedro Sánchez avec Joe Biden a été vendue par la Moncloa comme preuve que l’Espagne franchissait une nouvelle étape internationale, dans laquelle le gouvernement allait affirmer son influence. Une demi-minute durant laquelle le chef de l’Exécutif espagnol a tenté de faire croire que l’Espagne avait réaffirmé son rôle de leader sur la scène internationale. ». Dans un autre article, le support décrit un « selfie de 29 secondes entre Pedro Sánchez et Joe Biden, à l’issue duquel rien ne change ».

→ Lire aussi : Le soutien constant du Maroc indispensable pour la sécurité et la stabilité de la Libye

L’Espagne absente des dernières rencontres internationales sur la migration

Le média espagnol rappelle alors que l’Espagne a été absente durant les deux dernières rencontres internationales qui traitaient du terrorisme et de la migration. La première qui se déroulait à Berlin en 2020, traitait pourtant de thématiques cruciales pour la péninsule ibérique rappelle le support, et y avaient pris part, entre autres, l’Allemagne, la France, la Russie, la Turquie, l’Italie, Royaume-Uni et l’Egypte. Le Maroc ayant été écarté en janvier 2020 de l’inauguration de la conférence. La seconde rencontre à laquelle n’a pas assisté l’Espagne concernait la réforme de l’espace Schengen et le renforcement des systèmes de contrôle des frontières.

Pour rappel, la cheffe de la diplomatie libyenne Najla Mangoush avait assuré que le partenariat stratégique entre le Maroc et la Libye est d’une importance capitale. L’ONU avait également largement salué la contribution du Maroc sur ce dossier, notamment à travers la rencontre de Skhirat en 2015 et le dialogue inter-libyen de Bouznika en 2020. « Depuis le début de la crise libyenne, le Royaume du Maroc a joué un rôle constructif et a contribué aux efforts de l’ONU visant à parvenir à une résolution pacifique au conflit libyen », avait souligné Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations unies. « L’accord politique libyen signé en 2015 à Skhirat témoigne de l’engagement résolu du Maroc à trouver une solution à la crise libyenne aux côtés des Nations unies », avait-il affirmé, avant d’ajouter : « Nous sommes convaincus que cette dernière initiative du Maroc aura un impact positif sur la facilitation par l’ONU du dialogue libyen ».

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