Ces politiques espagnols qui dénoncent les agissements du Polisario

L’intervention du Maroc à Guergarat continue de réunir un soutien international croissant qui conforte sa légitimité sur son Sahara. En Europe, plusieurs personnalités politiques et des experts ont souligné le caractère légitime de l’intervention des Forces Armées Royales (FAR) pour sécuriser le passage reliant le Maroc et la Mauritanie via la zone tampon de Guergarat. Retour sur les réactions de nos voisins espagnols.

L’opération marocaine s’est tenue dans le strict respect de la légalité internationale en réponse aux provocations et aux actes graves commis par les milices du Polisario visant à bloquer le trafic commercial et civil entre le Maroc et la Mauritanie dans la zone tampon de Guergarat. Ces derniers s’étaient infiltrés le 21 octobre dernier dans ce no man’s land où ils ont mené un véritable travail de banditisme. Fort heureusement, l’action rapide et tactique des FAR a permis le retour à la situation d’avant dans la zone tampon. L’opération a permis ainsi de mettre fin au blocage du post-frontière de Guergarat et restaurer la libre circulation civile et commerciale. Le Royaume est intervenu, rappelons-le, après que le Polisario avait ignoré tous les appels, notamment du Conseil de sécurité de l’ONU, à libérer le passage et arrêter les harcèlements contre le personnel de la MINURSO.

À cet effet, le soutien de la communauté internationale aux efforts du Maroc et son rejet du séparatisme vont crescendo, notamment par nos voisins espagnols, dont plusieurs politiques ont dénoncé les agissements du Polisario, soutenu par l’Algérie et ses actes de provocation à l’encontre de la Minurso, notamment l’ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui a souligné, hier, le 16 novembre, que le plan d’autonomie présenté il y a quelques années par le Maroc constitue « une solution ambitieuse et raisonnable » pour résoudre la question du Sahara. Lors d’un passage télé, l’ex-président du gouvernement espagnol a déclaré : « les négociations restent l’unique voie pour parvenir à un règlement à cette question loin de la violence et de la confrontation ».

Dans ce contexte, le député du parti politique espagnol Ciudadanos, Maxo Benalal a écrit dans un tweet : « Le polisario a rompu le cessez-le-feu le 21 octobre lorsqu’un groupe d’individus a bloqué le poste frontalier de Guergarat ». Et d’ajouter : « Ainsi, le Maroc n’a fait que débloquer le passage et mettre en place un cordon de sécurité pour garantir la libre circulation des personnes et des biens ».

Pour Juan Segovia membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), qui est au pouvoir, le Maroc, en procédant au déblocage du passage de Guergarat, a exercé son « droit de protéger son intégrité territoriale », affirme-t-il dans une déclaration à la MAP, assurant que l’intervention des FAR pour libérer cette zone « importante pour le trafic commercial des pays de la région et de l’Espagne » s’inscrit dans le cadre de l’exercice de ce droit. Il a également souligné que « le Maroc a fait ce qu’il fallait faire et ses forces militaires sont intervenues sans violence » pour mettre fin à une provocation inacceptable de milices du polisario ».

Dans le même sillage, plusieurs personnalités politiques espagnoles appartenant aux différentes mouvances, comme le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, au pouvoir) et le Parti populaire (PP, opposition) ont souligné le caractère légitime de l’intervention des FAR pour sécuriser le passage reliant le Maroc et la Mauritanie via la zone tampon de Guergarat.

Et en réaction aux actes de vandalisme perpétrés, dimanche, par des individus commandités par le Polisario contre le Consulat général du Maroc à Valence, le Gouvernement espagnol avait immédiatement réagi à ces actes barbares et promis l’ouverture d’une enquête sur ces faits inqualifiables, relevaient le 16 novembre les médias espagnols. D’ailleurs, dans un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères, l’Espagne a « condamné catégoriquement les actes commis dimanche par des participants à un rassemblement devant le Consulat général du Maroc à Valence ».

En revanche, une enquête est menée par les autorités espagnoles pour « clarifier ces faits » et des mesures appropriées seront prises pour « assurer le respect de l’intégrité et de l’inviolabilité des missions diplomatiques accréditées dans notre pays ». Les autorités locales de Valence ont également exprimé leur solidarité avec la représentation consulaire marocaine dans cette ville de l’Est de l’Espagne, exprimant leur rejet catégorique de ces actes « inacceptables ». Une réaction vigoureuse de l’Espagne qui a été largement soulignée dans la presse ibérique.

Sur place, trois éléments de la télévision publique espagnole TVE ont été dépêchés de son bureau à Rabat pour couvrir la situation à Guergarat. Cette équipe a effectué un reportage télévisé à l’intérieur de la zone tampon. Elle n’est pas la seule d’ailleurs, d’autres médias internationaux, à l’instar d’Al Jazeera, se trouvent actuellement à Guergarat pour suivre le déroulement des événements après l’opération résolue des FAR contre les miliciens du « polisario ». Cette présence des médias étrangers contredit les allégations de l’AFP et surtout celles du correspondant de l’agence de presse espagnole EFE à Rabat, qui a prétendu avoir été « empêché » de couvrir ces événements.

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