Clôture de la réunion de haut niveau du comité des quinze ministres des Finances de l’UA

Les travaux de la réunion de haut niveau du comité des quinze ministres des Finances (F15) de l’Union africaine (UA) ont pris fin, mardi à Rabat, après deux jours de débats et de discussions sur la viabilité financière de l’UA et le renforcement de la résilience des économies africaines. 

Initiée conjointement par le ministère de l’Économie et des Finances et l’UA sous le thème « Au-delà de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien: Renforcer la résilience des économies africaines et la viabilité financière de l’Union africaine », cette réunion de haut niveau a traité de plusieurs thématiques dont l’après Covid-19 et l’économie des pays africains, la crise ukrainienne ainsi que la performance du F15.

Lors d’une conférence de presse de clôture de cette réunion, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah, a souligné la nécessité de garantir une plus grande autonomie financière de l’UA, tout en utilisant de manière efficiente les mécanismes de financement qui existent tant au niveau de la collecte que de la mise en oeuvre.

Les discussions qui ont marqué la réunion du comité F15, ont porté, entre autres, sur les mécanismes de financement des économies du continent pour trouver des solutions innovantes, a fait savoir Mme Fettah.

Elles ont porté aussi sur les moyens de mener des réformes à même de développer les revenus des pays, tout en garantissant une meilleure coordination avec les institutions financières, régionales ou multilatérales, pour mieux coordonner les efforts en faveur du financement de l’UA, mais aussi des économies des pays africains, a-t-elle ajouté.

Pour sa part, le chef du cabinet au ministère kényan des finances et de la trésorerie, Ukur Yatani, a noté que les participants à cette réunion de haut niveau se sont engagés sur plusieurs questions, avec comme élément clé le financement et le ressources financières pour l’UA.

«Nous sommes conscients de l’importance des ressources financières pour le continent et nous savons que le financement reste au-dessous des attentes», a-t-il dit, précisant que les participants ont proposé une approche plus efficace pour la gestion et l’optimisation du budget.

L’accent a été également mis sur la mise en oeuvre d’approches innovatrices afin de permettre aux pays de payer les contributions nécessaires pour le compte de la commission de l’UA, à travers des propositions adoptées par un certain nombre de pays et qui imposent à ce qu’il y ait un prélèvement de 0,2% sur les imports, a-t-il fait savoir.

Les débats ont par ailleurs porté sur le partage d’expériences et l’examen des pistes «de soutien des économies africaines pour qu’elles soient plus résilientes» à la lumière des dernières circonstances mondiales, notamment le post-covid et la situation conflictuelle entre la Russie et l’Ukraine ainsi que leurs impacts sur l’économie du continent.

« Nous sommes venus avec un certain nombre de propositions et de critères sur la base desquels nous allons déterminer les contributions et nous allons mobiliser les ressources au niveau du continent africain », a-t-il relevé.

De son côté, la vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Monique Nsanzabaganwa, a évoqué la souveraineté du continent qui revêt, a-t-elle précisé, « une grande importance » sur le plan du développement de l’industrialisation et la création d’emploi et de réduction de la pauvreté.

Mme Nsanzabaganwa a mis en évidence la nécessité de mettre en place des mesures susceptibles d’améliorer la productivité et l’industrie des services, la création d’un environnement d’investissement et d’affaires, tout en instaurant un mouvement de services.

La digitalisation est aussi un autre secteur à développer pour une meilleure efficience des économies africaines, a-t-elle ajouté, soulignant la capacité des Etats membres à élargir l’espace fiscale afin de contribuer à la résilience de l’économie africaine.

La réunion a connu notamment la participation des ministres des finances des États membres de l’UA constituant le Comité, des experts des ministères des Finances du Comité, des représentants permanents, ainsi que des représentants de la Commission de l’UA et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire.

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