Coopération bipartite France-Maroc

Le Royaume de par sa position géostratégique et ses atouts économiques et technologiques significatifs, représente un point d’ancrage pour la France pour accéder en Afrique, en effet, ces deux nations aux peuples séculaires et aux coutumes ancestrales, partagent une langue commune, et des valeurs communes, qui font de ces deux nations des leaders régionaux à part entière.

A l’horizon 2030, le Maroc se positionne comme un acteur continental, qui jouit d’atouts dans les énergies renouvelables, la décarbonation de l’industrie, l’automobile, le transport ferroviaire et la construction du Grand stade de Casablanca pour accueillir les matchs de la Coupe du Monde 2030. Autant de cartes à jouer pour le Maroc, qui ont naturellement attiré la France à nouer un partenariat économique bilatérale.

Un nouvel élan d’opportunités économiques et sociales cristallise la coopération bilatérale entre la France et le Maroc, la rencontre entre ces deux pays lors du Forum d’affaires Maroc-France organisé Vendredi 26 avril à Rabat, symbolise la volonté des chefs d’Etat à initier une nouvelle dynamique de partenariat exceptionnel. Cela constitue une rénovation de la relation socioéconomique entre les deux pays.

L’objectif aujourd’hui est de franchir un nouveau palier dans ce partenariat et de renforcer la dynamique du Fabriqué avec le Maroc. Il s’agit aussi de croître et de se développer avec le Maroc.

Le ministre français de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a déclaré : « Nous avons tellement en commun.

Deux grandes nations, deux grands peuples, qui exercent leur leadership, l’un sur le continent africain et l’autre sur le continent européen », avant d’ajouter « Nous avons tellement à apprendre les uns des autres. Le ministre de l’économie que je suis rêverait d’avoir 50% de femmes ingénieures en France ; vous les avez bravo ». Par ces propos, le ministre français de l’économie illustre les points communs qui lient la France au Maroc ainsi que les atouts socio-économiques que représentent le Maroc pour la France, en tant que leader aussi bien régional que continental, étant la porte d’entrée de l’Afrique.

Le contexte international prête à un changement de paradigme, le patron de la CGEM, Chakib Alj, souligne que le Maroc peut faire mieux, vu le potentiel existant, cependant il faudra trouver un meilleur équilibre. Quant au président du Medef, Patrick Martin, a estimé que pour amplifier la coopération, il est important que cette relation se traduise sur plus de co-entreprises (joint-ventures) entre entreprises des deux pays. Cette convergence des intérêts économiques permettra aux deux pays de mutualiser leur savoir-faire afin de lancer des projets à construire et diriger ensemble, au Maroc et en Afrique.

Energie décarbonée, Energie verte, Automobile, Coupe du monde 2030
L’énergie décarbonée, la solaire, l’éolien et l’hydrogène sont les domaines prioritaires dans lesquels la France souhaite œuvrer aux côtés du Maroc. La volonté de participer au volet économique des préparatifs du mondial 2030.

La première orientation est celle de l’énergie décarbonée, en effet, les nations qui seront indépendantes en matière d’énergie décarbonée seront les grands gagnants du 21ème siècle. Le Maroc et la France ont pour vocation d’être les grands vainqueurs du 21ème siècle.

Par rapport à l’énergie décarbonée, le Maroc et la France doivent avancer vite et fort, dans les domaines économique, financier et industriel, selon Bruno Le Maire. En effet, le monde est en plein bouleversement. Le monde après le covid ne sera plus comme celui d’avant. La géopolitique a changé, les chaînes de valeur se réorganisent, les grandes puissances se réorganisent telles que les Etats-Unis et la Chine. En France, des choix stratégiques ont été choisis, tels que renforcement des liens économiques entre la France et le peuple marocain, et avec le Maroc. Cela sera effectué dans nombre de domaines ayant une orientation.

Concernant l’énergie solaire, le Maroc possède une position géographique propice au développement de panneaux photovoltaïques sur des milliers d’hectares. La France a fait le choix de développer une filière de production de panneaux photovoltaïques en France, avec des technologies avancées et des panneaux recyclables. Le Maroc et la France devraient combiner leur savoir-faire pour travailler ensemble dans ce domaine. L’énergie solaire représente une opportunité significative pour les 2 nations, le lancement du projet IRESEN (institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles) et l’accélérateur SATT à Paris-Saclay, pour développer une recherche appliquée et d’innovation sur l’hydrogène décarboné, sur la base d’un partenariat entre la France et le Maroc.

L’agence française de développement (AFD) débloquera 350 millions d’euros pour le groupe OCP. En investissant massivement dans l’hydrogène, la décarbonation, et dans l’investissement vert. Le grand défi énergétique se situe dans le coût des réseaux énergétiques et de transport de l’énergie. Une possible coopération dans le domaine de la production de l’énergie nucléaire, avec les réacteurs modulaires de petites tailles (SMR).

D’autres domaines, tels que le ferroviaire, aéronautique, et l’industrie automobile sont d’importantes niches d’investissements, par ailleurs, de belles réalisations furent effectuées dans le secteur automobile. Les coopérations possibles, notamment dans le domaine du véhicule électrique et de la batterie, où la France a fait le choix de la construction d’une filiale indépendante, avec des savoirs et technologies sur lesquels on peut travailler ensemble.

La France est en perte de vitesse sur le continent africain, et veut renforcer sa position en misant sur des projets menés conjointement avec le Maroc. En effet, le Royaume représente pour la France un point d’ancrage pour accéder au continent africain. Cela permettra à la France de bénéficier d’un cadre légal attractif, de l’infrastructure, des ressources humaines, du réseau bancaire sur le continent…

Par ailleurs, le Royaume projette de construire à Casablanca le plus grand stade du monde, qui devra accueillir les matchs du prochain mondial 2030. Cette manne va attirer beaucoup d’opérateurs, et la France souhaiterait participer à la construction de ce stade dantesque, en mettant en place un groupe de travail Maroc-France pour préparer la Coupe du monde. La France veut être pleinement impliquée dans ce projet favorisant une plus grande présence de son secteur privé dans les chantiers programmés.

L’Espagne représente un concurrent direct pour la France, car elle veut que ses entreprises participent aussi à la construction de ces chantiers, en plus, les relations entre le Maroc et l’Espagne sont excellentes. N’oublions pas les PME qui constituent le tissu vivant de l’économie française et de l’économie marocaine. Elles doivent travailler de concert et multiplier les échanges.

Le Maroc a créé un fonds d’investissement, le Fonds Mohammed VI, la France souhaite que la BPI puisse travailler dans un partenariat étroit avec ce fonds souverain du Maroc annonçant l’ouverture de perspectives nouvelles.

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