Droits de l’Homme: des étapes importantes franchies, beaucoup reste à faire

Des réalisations considérables et des étapes importantes ont été franchies dans l’objectif de consacrer le respect et la promotion des droits de l’Homme au Maroc, mais il reste beaucoup à faire pour atteindre les objectifs escomptés, a affirmé, vendredi soir à Tétouan, le ministre d’État chargé des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid.

« À l’instar des infrastructures routières, autoroutières, portuaires et autres visant le développement du pays, le Maroc avance d’un pas ferme dans la construction des infrastructures de préservation et de protection des droits de l’Homme », a souligné M. Ramid, qui intervenait dans le cadre d’un colloque sur: « Le Plan d’Action National en matière de Démocratie et des Droits de l’Homme », co-organisé par son département et les barreaux de Tétouan et de Nador.

Afin de réussir l’étape prochaine, le ministre a souligné l’impératif de réunir trois conditions sine qua non, à savoir des institutions préservant les droits de l’homme, des législations garantissant ces droits, et une volonté agissante pour permettre l’efficacité des deux premières conditions.

Pour ce qui est de la première condition, M. Ramid a assuré que la justice, en tant qu’institution, jouit aujourd’hui de sa pleine indépendance garantie par la loi fondamentale, ajoutant que les lois sont également là pour protéger et préserver cette indépendance.

Concernant la troisième condition, le ministre a souligné que « le Royaume affiche une volonté ferme et réelle » d’aller de l’avant dans la consécration des droits de l’Homme, tels que reconnus universellement et ce, de l’aveu des institutions internationales compétentes, citant, à cet égard, une lettre de l’ancien Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme, Zaid Raad Al Hussein, saluant les efforts distingués consentis par le Maroc à cette fin.

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De son côté, le Secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Mohamed Sebbar, est revenu sur la genèse du Plan d’action, rappelant son élaboration sur une base participative mettant à contribution les différentes composantes de la société.

M. Sebbar s’est réjoui que le Maroc est le 39e pays au monde qui adopte un plan d’action en matière de démocratie et des droits de l’Homme, ajoutant que le CNDH appelle à un débat national sur un certain nombre de questions en suspens relatives notamment à la peine de mort, l’avortement, le mariage des mineures et la garde de l’enfant.

Pour sa part, le bâtonnier de Tétouan, Mohamed Kamal Mehdi, a noté que cette rencontre vise à faire le point sur la réalité des droits de l’Homme au Maroc, et dresser les objectifs pour un avenir marqué par davantage d’égalité, de démocratie et de justice.

Même son de cloche chez le bâtonnier du barreau de Nador, Hassan Bouqarnia, qui a souligné l’importance du thème débattu par le colloque, étant donné les pas franchis par le Maroc et les institutions mises en place dans l’objectif de consacrer les droits humains, tels que reconnus au niveau mondial.

Le colloque se tient parallèlement à la célébration du 83e anniversaire de la création du barreau de Tétouan (duquel relevait auparavant le barreau de Nador). Il a été marqué par la signature d’une convention entre le ministère d’Etat chargé des droits de l’Homme et le barreau de Tétouan visant à appuyer les efforts de celui-ci dans le renforcement des capacités des avocats en matière de promotion des droits de l’Homme.

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