« Durabilité du transport touristique terrestre au Maroc »

La FNTT se réunit à Tanger

Sous la présidence de Mohamed Najib Boulif, ministre délégué des transports, la Fédération nationale des transports touristiques (FNTT) organise ce samedi 4 décembre à Tanger la 2ème édition de son Forum annuel. Le thème de cette manifestation, coïncidence oblige, est « La durabilité du transport touristique terrestre au Maroc ». Elle est organisée sous l’égide du ministère de l’Equipement et du transport, du ministère du tourisme et de la CGEM. Le thème de durabilité nous renvoie à un double regard, en premier lieu au temps et au climat. Ensuite à l’avenir d’un secteur qui, au Maroc en tout cas, existe depuis l’indépendance et qui a même largement contribué à l’essor du tourisme. Peut-être même, dira-t-on, un secteur qui a rempli une mission aussi significative que le transport aérien. Peut-être aussi devrait-on rappeler que les fondateurs du groupe international FRAM , lancé à Toulouse il y a décennies, avaient-ils commencé leur carrière comme transporteurs touristiques terrestres et connu un vif succès avant de se transformer en agence et en voyagistes.

Pas moins d’une centaine de participants, venus de toutes les régions du Maroc, représentants d’associations de transport terrestres, propriétaires à titre individuel de cars et de bus, membres de la Fédération prennent part à ces travaux jugés « stratégiques » par le président de la FNTT, Othman Chérif Alami. En effet, les enjeux qui sont afférents au transport touristique terrestre sont à la fois économiques, sociaux,  environnementaux, humains même.

Cette édition traite des problématiques suivantes : le secteur du transport touristique et le développement économique. Autrement dit, comment celui intègre-t-il l’apport du transport en question et quelles en sont les retombées. Le questionnement partagé à présent par tous les acteurs de ce secteur est celui de l’amélioration et de la performance, mais aussi le développement d’un tourisme responsable, inscrit dans le schéma de la Vision 20-20. Othman Chérif Alami invoque la nécessité d’une « adéquation avec les potentialités du marché national et international ». Il en appelle, cependant, au gouvernement pour adapter une meilleure fiscalité dans le sens de son allégement.

Le deuxième panel est consacré à l’éthique dans le transport. Ce thème peut paraître original et interpeller les uns et les autres. Il entend ni plus ni moins la gestion de Ressources humaines (RH), autrement dit la morale de conduite des transporteurs, conducteurs notamment qui ont la lourde responsabilité de le porter. « Le chauffeur, nous dit-on, est au cœur du secteur, car il transporte les touristes, leur parle, les guide éventuellement, les accueille et offre la première image et le premier contact avec le pays… ». Autant dire que son rôle est majeur. En outre, sa responsabilité demeure cruciale. Le 3ème thème, placé quasiment sous les feux de la rampe de l’actualité porte sur le respect de l’environnement du transport touristique. « Vaste programme » dirait un général de Gaulle, mais priorité de nos jours, tant il est vrai que l’environnement et le développement durable sont liés et, à la limite ils n’en font qu’un. Le mérite de ce Forum est aussi sa « régionalisation » et son décentrement vers les régions du Royaume. Il ne se concentre pas essentiellement sur Casablanca ou sur Marrakech.

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