Faut-il désormais croire à l’expertise africaine ?

Billet du jour N°8

Si la Coupe du monde n’a pas fini son lot de surprises, des enseignements sont déjà possibles du côté africain, même si ce ne sont pas spécifiquement footbalistiques. Qatar 2022 a surtout remis au goût du jour la nécessité de confiance à l’expertise africaine au vue de la prestation des équipes africaines,  toutes conduites par des entraîneurs nationaux. Leurs performances est déjà saluée bien que Aliou Cissé et Walid Regragui restent dans la compétition pour aussi défendre l’Afrique, au-delà de leur pays respectifs.

Il faut croire à l’expertise africaine et se donner les moyens (salaire et logistique) adéquats comme les pays références en termes de réussite sur le plan sportif, toutes disciplines confondues.

Au demeurant, il y a la nécessité de revoir la gouvernance du sport vu le vivier de talents que constitue notre mère Afrique. Si ce potentiel reste inexploité, les jeunes talents seront encore obligés de porter d’autres couleurs hors du continent. Une perte. C’est pareil pour la fuite des cerveaux qui nous dégarnit malheureusement de hautes compétences.

Le bémol dans cette volonté de confier certaines responsabilités aux africains eux-mêmes c’est d’abord un environnement souvent mal sain où chacun tire la couverture sur lui au point de bloquer tout. Ensuite cette absence d’accompagnement normal des pouvoirs publics et enfin le manque de rigueur des préposés à la fonction.

Pour les entraîneurs Aliou Cissé et Walid Regragui, ils ont en commun cette poigne. S’ils sont arrivés aujourd’hui jusqu’ici au point d’être les seuls entraîneurs africains présents au second tour du Mondial, c’est d’abord croire à leur philosophie (malgré les critiques), mais aussi le figthing spirit qu’ils ont pu inculqué à leur joueurs. C’est cela doit être le cas partout où besoin est si l’Afrique peut et veut jouer les premiers rôles dans le monde.

La présence de Aliou Cissé et Walid Regragui aux huitièmes de finale n’enlève rien la volonté et la détermination des autres entraîneurs africains présents au mondial en l’occurrence les entraîneurs du Cameroun et de la Tunisie, qui ont marqué les esprits en battant l’orgre brésilien et les vice-champions du monde français. Sans oublier la belle prestation de l’équipe ghanéenne coiffée au poteau à la dernière journée.

La particularité de cette coupe du monde c’est la performance historique des équipes africaines, qui désormais devraient hisser leur niveau de jeu et surtout s’inscrire dans une dynamique de régularité dans le haut niveau. Pour cela, la convergence doit être nationale et unanime. Que tout le monde tire dans le même sens.

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