France : Emmanuel Macron quitte le gouvernement

L’Elysée a annoncé mardi la démission d’Emmanuel Macron du ministère de l’Economie et son remplacement par Michel Sapin, qui reprend son portefeuille en plus de celui des Finances et est un des principaux hommes de confiance de François Hollande.

L’ex-ministre de l’Economie, qui devait s’expliquer en fin d’après-midià Bercy, puis au journal de 20h00 de TF1, n’avait en revanche pas l’intention de dire dans l’immédiat s’il serait candidat à l’élection présidentielle de 2017, a précisé la porte-parole de son mouvement politique, « En Marche ! »

Selon l’entourage de François Hollande, Emmanuel Macron a démissionné pour se consacrer à son mouvement et parce qu’il ne voulait plus se conformer aux règles fixées par le chef de l’Etat pour rester au gouvernement.

« Le président de la République avait fixé des règles très claires, qu’il avait encore rappelées le 14 juillet, par rapport à la cohérence et l’efficacité de l’action gouvernementale« , a-t-on expliqué de même source.

« Et comme Emmanuel Macron voulait se consacrer entièrement à son mouvement politique, il ne pouvait plus, il ne voulait plus se conformer à ces règles. Il a donc démissionné. »

Son remplacement au ministère de l’Economie par Michel Sapin, « c’était la solution la plus simple et la plus efficace » pour conduire et poursuivre la politique engagée depuis 2012, fait-on par ailleurs valoir dans l’entourage présidentiel.

« Sapin, c’est le choix de l’efficacité avec un pilotage unique de Bercy », souligne-t-on de même source.

La présidence de la République a dans le même temps annoncé la démission de la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, « pour des raisons personnelles » et son remplacement par Ericka Bareigts, jusqu’alors secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité réelle. Selon l’entourage de François Hollande, Emmanuel Macron avait vu le chef de l’Etat lundi matin pour lui faire part de sa réflexion quant à son mouvement politique.

« Mais à ce moment-là, il n’avait pas pris de décision quant à son avenir. Il s’est laissé un délai de réflexion », a-t-on expliqué de même source. « Ce matin, il a appelé le président de la République pour lui faire part de sa démission. »

Selon la porte-parole de « En Marche ! » Julie de La Sablière, l’ex-ministre de l’Economie veut établir un diagnostic, qui sera présenté fin septembre, puis faire des propositions.

Ensuite seulement viendront « les questions de personnes », c’est-à-dire de son éventuelle candidature à la présidentielle, a-t-elle déclaré.

« S’il devait être candidat, il ne serait pas candidat via des primaires puisqu’il en désapprouve le principe, comme nous tous qui le soutenons », a pour sa part déclaré à Reuters le député socialiste Richard Ferrand, un de ses proches.

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