France : une lycéenne placée en garde à vue après avoir accusé son professeur d’islamophobie

Une lycéenne a été exclue de cours et placée en garde à vue, après avoir accusé son professeur d’islamophobie et de racisme, selon une information révélée jeudi soir par son avocate maître Lucie Simon sur ses réseaux sociaux.

Les faits sont intervenus après un incident lié au port d’un kimono par l’élève et qualifié de tenue à connotation religieuse par le professeur en question.

Traduite devant le conseil de discipline de son établissement, la jeune fille a écopé d’une exclusion définitive du cours assortie d’une exclusion définitive du lycée avec sursis, pour avoir signifié à son enseignant qu’elle jugeait sa réaction raciste et islamophobe.

Selon maître Simon, qui assistait la lycéenne dans le cadre d’une procédure d’appel de sa sanction, le professeur s’est ouvertement comparé à Samuel Paty, assassiné dans un attentat terroriste en octobre 2020, assurant qu’il avait « des insomnies ».

« La jeune femme était plus tard placée en garde-à-vue, le ministère public estimant donc que non seulement il fallait ouvrir une enquête, mais aussi la priver à l’instar d’autres de ses camarades de classe, de liberté », précise également l’avocate.

Elle estime que « non seulement ces faits sont ahurissants par leur disproportion, mais ils ont de graves répercussions » sur la scolarité de l’élève « stigmatisée, humiliée, qui a été privée d’une partie de ses enseignements l’année charnière de son BAC, qu’elle n’aura peut-être pas ».

Cette énième affaire intervient alors que de très nombreuses lycéennes pointent des atteintes à leur liberté vestimentaire dans plusieurs établissements après avoir été empêchées d’accéder à leurs classes pour avoir porté des robes longues ou des vêtements amples.

La sphère politico-médiatique s’était emparée du sujet début juin, affirmant que le port d’abayas était contraire au principe de laïcité.

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