Grâce à leur odorat, les fourmis peuvent flairer des cellules humaines cancéreuses
Le cancer a une odeur, résultant de l’émission de composés volatils par les cellules cancéreuses, qui peut être détectée par les fourmis. Des scientifiques du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l’Université Sorbonne Paris Nord, de l’Institut Curie et de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont démontré les capacités des fourmis à reconnaître l’odeur des cellules cancéreuses.
Les scientifiques ont mis en évidence les performances d’une espèce de fourmis, Formica fusca, dans ce domaine, précisant qu’il faut moins d’une heure pour que la fourmi apprenne à reconnaître l’odeur des cellules cancéreuses alors qu’il faut entre six mois et un an pour éduquer un chien.
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Ils ont utilisé ce qu’on appelle le système de la récompense pour dresser les fourmis. Après un apprentissage, ces insectes sont parvenus à différencier des cellules humaines saines de cellules humaines cancéreuses. En analysant les composés émis par les différentes cellules, les scientifiques ont démontré que chaque lignée cellulaire avait bien sa propre odeur qui pouvait être utilisée par les fourmis pour les détecter.
La fourmi entraînée est capable de se diriger à l’odeur vers la préparation contenant les cellules malades. L’étude publiée dans la revue « iScience » souligne qu’une centaine de fourmis a appris à détecter le cancer des ovaires et deux types de cancer du sein. Dans 95% des cas, les insectes ont réussi à repérer les cellules malades.
La détection des cancers est un enjeu majeur de santé publique, alors que les méthodes disponibles actuellement sont souvent chères et invasives.
Avec MAP