Grand barrage sur le Nil: Pas d’accord final, à Washington, entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan
Les ministres des Affaires étrangères et de l’Eau d’Egypte, d’Ethiopie et du Soudan ne sont pas parvenus à un accord final au sujet du Grand barrage éthiopien sur le Nil, au terme de plusieurs jours de tractations à Washington.
Les parties se sont mises d’accord sur un compromis préliminaire sur plusieurs points-clés et « demandé aux équipes techniques et juridiques de préparer l’accord définitif » d’ici fin février au plus tard, souligne un communiqué conjoint publié à l’issue d’une réunion de trois jours en présence de représentants du Trésor américain et de la Banque mondiale.
Depuis mardi, les délégations tentaient de parvenir à un compromis au sujet du Grand barrage éthiopien de la renaissance, dont le remplissage et le fonctionnement suscitent, depuis neuf ans, une vive tension entre les pays de la région.
Auparavant dans la journée, le président américain Donald Trump a exprimé son optimisme quant à l’imminence d’un accord, dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
« Un accord sur le Grand barrage éthiopien de la renaissance était proche et bénéficierait à toutes les parties concernées« , a indiqué le Locataire de la Maison Blanche.
La construction de ce méga projet a commencé en 2012. Il est appelé à devenir le plus grand ouvrage hydroélectrique du genre en Afrique. D’une longueur de 1.800 m et une hauteur de 145 m, le barrage de la renaissance devra accueillir un lac réservoir de plus de 1.500 km2 servant à alimenter une centrale d’une puissance de 6.450 MW pour un coût de 4,2 milliards de dollars.
En dépit d’un accord conclu en 2015, les tensions demeurent vives autour de ce barrage entre l’Éthiopie et ses voisins, particulièrement l’Égypte où 90% des ressources en eau sont tirées du Nil.