Guinée Bissau : De coup d’Etat manqué, à une crise politique

Après avoir dénoncé « une tentative de coup d’Etat » dans le pays, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a rassuré quant à la situation dans la capitale Bissau, alors qu’il venait dans la matinée de dissoudre le Parlement. L’Union Africaine a exprimé son inquiétude quant à cette décision.

A la suite des événements survenus à Guinée-Bissau, le 30 novembre et le 1er décembre derniers, le Bureau de Communication et de Relations Publiques de la Présidence de la République a annoncé la dissolution du parlement, officialisée par un décret signé par le Président Umaro Sissoco Embalo.

Le vendredi 30 novembre, un échange de tirs avait eu lieu entre les forces spéciales et les membres de la Garde nationale avant que le calme ne revienne en milieu de matinée dans la capitale Bissau, près de la caserne de la Garde nationale.

Le Président a indiqué sur X que “ Tout va bien à Bissau. Les acquis démocratiques sont respectés et maintenus. Des gardes militaires ont été positionnés aux sièges de la Télévision nationale et de la Radio de Guinée-Bissau pour sécuriser le changement de direction générale en cours”.

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Umaro Sissoco Embalo a réuni, récemment, au palais présidentiel le Conseil d’État formé notamment par le président de l’Assemblée nationale, Domingos Simões Pereira, le Premier ministre Geraldo Martins, ainsi que les leaders des partis politiques.

« La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions (…) de la Constitution », indique un décret présidentiel publié dans la foulée selon le site d’information VOA Afrique.

Il a, en outre, ajouté que « Après cette tentative de coup d’État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l’existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l’existence d’une grave crise politique ».

Après cette tentative, le président Embalo a déclaré à la presse “J’étais à Dubaï où j’ai pris part à la COP 28. Je ne pouvais pas rentrer à cause de la tentative de coup d’État. Je tiens à vous dire que cet acte aura des conséquences graves. Il y avait des indices, nous allons vous les montrer. Ce coup d’État a été préparé avant le 16 novembre (date des célébrations du 50e anniversaire des forces armées)”

Après la dissolution la veille du Parlement dominé par l’opposition en Guinée-Bissau, l’Union Africaine a exprimé son « inquiétude », tout en « condamnant fermement » les violences dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, selon un communiqué de l’UA. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA a appelé le gouvernement et les parties prenantes « à donner la priorité au dialogue ».

En février 2022, le président bissau-guinéen, avait échappé à un coup de force, qu’il a présenté comme “une tentative de coup d’Etat” directement liée au trafic de stupéfiants.

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