Inflation : Le marché retient son souffle à l’approche du ramadan

Les acteurs du marché craignent de nouvelles hausses de prix pouvant aller jusqu’à 150 dirhams le kilo. Dans le même temps les prix de la volaille dans les grandes villes grimpent à plus de 22 dirhams le kilo. Ces hausses seraient consécutives à l’augmentation des prix des aliments, alors que le gouvernement avait donné des gages du maintien des prix de consommation. Mais à l’approche du ramadan, la tension rien d’aller crescendo et rien ne garantit une baisse des prix.

L’inflation a un impact particulier sur l’alimentation. Les chiffres du Haut-Commissariat au Plan le prouvent chaque mois. Pour la viande et la volaille, un seuil important a été atteint ou partiellement dépassé.

Selon les experts du HCP, les hausses de prix de la viande, des œufs et du poisson sont les plus perceptibles et deviennent préoccupantes. De plus, ces aliments sont la plus importante source de protéines pour les Marocains. Quant à la viande, il faut garder à l’esprit que le coût de son élevage a presque triplé ces derniers mois, ce qui a multiplié les prix.

Au grand dam des consommateurs mais aussi des bouchers, le prix de la viande rouge a récemment grimpé à 100 dirhams le kilo. En conséquence, la consommation a considérablement baissé.

Dans le passé, les Marocains pouvaient acheter de la viande coûtant entre 60 et 70 dirhams le kilo. Cependant depuis quelques temps, la consommation de viande rouge a diminué après que les hausses de prix ont incité les citoyens, en particulier ceux à faible revenu, à acheter moins de viande rouge.

En prélude du mois de ramadan, il y a un risque d’augmentation des prix jusqu’à 150 dirhams/kg.

Pour ce risque de hausse, le ministère de l’Agriculture a déjà été informé, mais en vain. Il y a quatre ans, les vendeurs attendaient déjà un prix au kilo de 100 dirhams. Désormais, le ministère doit revoir son cahier des charges ou s’ouvrir au marché extérieur en important du bétail du Brésil, d’Autriche ou d’Europe de l’Est, a-t-il souligné.

Les prix de la volaille dans les grandes villes grimpent

Dans la spirale haussière des prix, ceux de la volaille menacent également d’augmenter. Comme les prix de la viande rouge continuent d’augmenter, les familles seront plus enclines à acheter plus de volaille. En conséquence, il y a une chance que les prix de la volaille augmentent.

Les prix de la volaille augmentent de manière significative, selon les contrôles ponctuels sur les marchés des grandes villes effectuées par les agents du ministère du Commerce. A Casablanca, un poulet coûterait entre 20 et 22 dirhams le kilogramme sur plusieurs marchés. Pour les aviculteurs cette hausse des prix était due à la baisse de l’élevage.

Cependant, les aviculteurs soulignent qu’il est difficile de prévoir les prix de la volaille pour le mois de Ramadan et le coût dépendra de l’offre et de la demande.

Khalid Rabti, porte-parole de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), a expliqué que l’augmentation était également due aux conséquences de la pandémie au cours des deux dernières années. Ainsi, les prix des aliments, en particulier le maïs et le soja, a doublé, ce qui affecterait directement les prix de vente aux citoyens. Le prix de production est passé à 16-16,50 dirhams par animal, ce qui ne laisse aux éleveurs qu’une faible marge bénéficiaire.

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