La justice espagnole déterminée à sévir contre les crimes des tortionnaires du polisario

En décidant la réouverture des poursuites pénales pour « crimes contre l’humanité » contre le chef des séparatistes, le dénommé Barhim Ghali, la justice espagnole a démontré qu’elle est déterminée à sévir contre les tortionnaires du polisario et à mettre fin à l’impunité dont ils jouissaient.

En effet, l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale d’Espagne, a décidé mardi la réouverture des poursuites pénales pour « génocide et crimes contre l’humanité » contre le chef du polisario qui devrait visiter prochainement l’Espagne.

Selon le texte de cette décision, dont la MAP a eu copie, la justice espagnole a cité Barhim Ghali à comparaître devant le tribunal, le 19 novembre courant en tant qu’accusé, dans le cadre des poursuites ouvertes suite à la plainte déposée en 2007 contre lui et d’autres membres du polisario pour « crimes contre l’humanité, tortures, génocide et séquestration ».

Ce nouveau revers pour les séparatistes vient rappeler à la société espagnole le véritable visage du polisario : un groupe de mercenaires à la solde d’Alger dont les membres sont impliqués dans des activités criminelles et terroristes, ainsi que dans le trafic de tout genre.

Les sbires du polisario croyaient que la plainte déposée contre plusieurs d’entre eux en 2007 pour crimes comme l’humanité n’aboutirait pas, mais c’était sans compter avec la fermeté de la justice espagnole qui semble vouloir aller jusuq’au bout dans cette affaire afin que Brahim Ghali et d’autres membres de cette milice répondent de leurs crimes commis contre les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf.

La nouvelle procédure engagée par l’Audience nationale vient aussi corroborer la position du gouvernement espagnol qui avait reconnu officiellement l’année dernière que le polisario est bel et bien un groupe terroriste, en accordant des décorations à une cinquantaine de victimes espagnoles des actes terroristes commis par le polisario entre les années 70 et 80.

Le ministère espagnol de l’Intérieur avait également rendu hommage aux victimes originaires des Îles Canaries ayant péri dans les attentats perpétrés par le front polisario.

La cérémonie organisée en novembre 2015 en hommage à ces victimes espagnoles constitue une reconnaissance officielle du caractère terroriste du polisario par l’Etat espagnol, souligne à ce sujet le président de l’ong espagnole FOCASA (Forum Canario-Sahraoui), Miguel Ortiz.

M. Ortiz rappelle, dans une déclaration à la MAP, que l’actuel chef du polisario dirigeait la milice armée des séparatistes à l’époque où des actes terroristes ont été commis à l’encontre des ressortissants espagnols durant les années 70 et 80, ajoutant que la plupart des victimes étaient des pêcheurs canariens abattus sous ses ordres par les hommes armés du polisario.

La mise en examen du chef du polisario, qui n’est pas tout à fait une surprise, porte un sérieux coup au polisario notamment dans un pays comme l’Espagne qui compte quelques soutiens à ce mouvement parmi la société civile, à travers, entre autres, des aides humanitaires qui sont, de surcroit, détournées.

Pour le directeur du Centre marocain des études stratégiques, Mohammed Benhammou, la décision de l’Audience Nationale, qui était attendue, est l’illustration d’une prise de conscience effective chez les autorités judiciaires espagnoles de la vérité des tortionnaires du polisario, des auteurs de crimes contre l’humanité et de trafics de tout genre.

M. Benhammou, qui était de passage à Madrid pour animer une conférence sur la sécurité dans la région, a relevé, dans une déclaration mercredi à la MAP, que la réouverture des poursuites pénales en Espagne pour « crimes contre l’humanité » contre le chef des séparatistes du polisario est aussi un signal fort à l’adresse des populations Sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, prouvant que le groupe qui préside à leur destinées n’est formé en fait que de criminels qui ne serrent que leurs propres intérêts.

La décision de l’Audience nationale prévoit en outre l’initiation par la police espagnole des démarches nécessaires pour remettre à Brahim Ghali la convocation de comparaître devant le tribunal d’instruction de cette juridiction à la date susmentionnée et une copie de la plainte dont il fait l’objet.

Informé de la prochaine arrivée de Brahim Ghali à Barcelone pour participer à une conférence, le juge de l’Audience Nationale, José de la Mata, a adressé récemment une ordonnance à la police espagnole lui demandant des données détaillées concernant l’identité du chef des séparatistes.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page