La date du 10 décembre pour les élections en Libye est difficile à respecter

La date du 10 décembre pour les élections en Libye est difficile à respecter, comme prévu par le calendrier adopté à Paris, en raison des violences et des retards dans l’adoption de lois électorales, a déclaré l’émissaire de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé.

«Il se peut qu’on ne puisse pas respecter la date du 10 décembre», a indiqué samedi à Tripoli M. Salamé, arguant que compromis par les violences et une crise politique et économique persistante, le calendrier électoral de Paris « devient difficile à respecter ».

Quatre principaux protagonistes du conflit libyen, réunis à Paris fin mai dernier, s’étaient engagés à organiser des élections générales le 10 décembre. L’accord de Paris prévoyait la préparation d’une « base constitutionnelle » avant le 16 septembre, une première échéance déjà non respectée par le Parlement qui était appelé notamment à adopter une loi référendaire sur un projet de constitution.

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L’émissaire onusien estime, à ce propos, que «le référendum pourrait avoir lieu avant la fin de l’année», tandis que les élections pourraient être organisées d’ici trois à quatre mois, si les conditions de sécurité le permettent.

La Libye est dirigée aujourd’hui par deux entités rivales : le Gouvernement d’union nationale (GNA, basé à Tripoli) issu d’un processus onusien et basé à Tripoli et une autorité rivale installé dans l’Est, soutenu par un parlement et une force armée dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.

La semaine dernière, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit «alarmé par le nombre croissant de violations de l’accord de cessez-le-feu» en Libye. Dans un communiqué publié par son porte-parole Stéphane Dujarric, il a appelé les groupes armés à respecter l’accord et à «s’abstenir de toute action susceptible d’aggraver les souffrances de la population civile».

Les combats opposent des milices venues notamment des villes de Tarhouna et Misrata (ouest) à des groupes armés tripolitains, sur fond d’une lutte d’influence acharnée pour dominer la capitale et contrôler les institutions et des richesses du pays plongé dans le chaos depuis la chute de régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

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