La FOLLE DÉRIVE DE L’ALGÉRIE

Par Omar HASNAOUI Ph.D

Que n’avions nous pas fait de la citation de Ch E. REISER, un leitmotiv, s’agissant des relations avec l’Algérie ? Je cite : «  Les déclarations solennelles n’engagent ou ne lient que ceux à qui elles s’adressent. C’est leur but ». Nous avons été berné, trop complaisant, trop conciliant avec un pouvoir algérien, qui a fait de cette attitude marocaine, le carburant d’une hostilité et d’une haine morbide qui n’a cessé de s’amplifier, et paradoxalement depuis le message de la main tendue du Roi MOHAMMED VI.

Il est patent aujourd’hui de constater, que les dirigeant algériens ignorent ce que veut signifier : Pensée en devenir pour le meilleur de leur peuple. Pendant des années, ils ont été successivement de véritables caméléons dans des jeux où se profilait la figure du célèbre Abdelaziz Bouteflika aux heures de sa gloire.

Confrontée à leur échec dans l’action, et une déconfiture irréversible de leur diplomatie, les dirigeants algériens ont réussi faire de leur pays, à cause de l’absence d’un lien moral et social,  un état en décomposition, dirigé par une junte de très médiocres calibre. Avec un mélange de suffisance sombre et de vulnérabilité qui saute aux yeux, comme disait Sartre, et un relent de vanité blessée, ils  capitalisant les bourdes et les faux pas. Le rappel d’un récidiviste, un certain Ramtane Lamamra , est la preuve de l’aveuglement d’une politique jusqu’au boutiste, désignant à la tête de leur diplomatie,  un homme agissant et avançant tête baissée, torse bombé, contre son voisin, et utilisant une grammaire du siècle dernier dans une équivoque irréductible avec des lunettes d’un power policy d’un autre âge !

Adepte de la stratégie de la terre brulée, ces dirigeants n’ont ils rien retenu de l’histoire ? Le Maroc a, et jusqu’au jour d’aujourd’hui, fait de la suprématie de l’intelligence politique et diplomatique, sa principale arme de combat, mais pas uniquement, s’il advient que c’est nécessaire.  Tandis que les aventuriers d’Alger, frustrés de gloire à laquelle ils aspirent encore, et qui ont ont déjà par le passé, tenté d’utiliser d’autres voies moins apaisées et pacifiques dans la résolution du conflit qui nous oppose.  Mais on connaît la suite !  Depuis la guerre des sables !  Et les chancelleries savent, à moins d’être de mauvaise foi, obéissant à des agendas inavoués, que l’Algérie se dresse en procureur contre le Royaume du Maroc au banc des accusés, au nom d’un pouvoir corrompu et  organisé en une mafia, dont elle est en définitive, l’incarnation férocement vivante ! Tandis que la majorité des citoyens marocains des provinces du sud, vivent et travaillent et s’établissent paisiblement, là où bon leur semble, dans tout le Royaume, de Tanger à Lagouira.  Cela est un constat, cela est une évidence, cela est une réalité !

La crise que traverse les relations maroco algérienne constitue à vrai dire, pour l’Algérie, un péril, générateur d’autodestruction. Nous voyons où conduit l’attitude du pouvoir et les organes officiels d’une presse de caniveau, qui s’attaquent avec frénésie et sans aucune décence ni retenue, aux constantes de la nation marocaine, au peuple marocain. Nous ne pouvons pas restée silencieux. On croirait vivre un cauchemar, tant nous aimons ce grand peuple algérien ! Mais ses dirigeants ne nous laissent pas le choix !  A la limite, ce peuple du Hirak, ne demande qu’à être délivré de cette junte au pouvoir qui telle une sangsue pompe ses richesses pour les voir s’envoler en fumées, non sans déplaire aux grands de ce monde, ceux du conseil de sécurité, qui observent ces  « gladiateurs » s’entretuer ou s ‘engluer dans un conflit sans fin, pour leur plus grand plaisir, et venir une fois encore, toute en odeur de sainteté, proposer leur médiation pour faire cesser les hostilités. A qui le tour Monsieur Lavrov ?

→ Lire aussi : «L’Algérie est mal placée pour parler d’autodétermination» ( Houcine Ait Ahmed)

Et oui !  Ainsi va le  monde disait un grand journaliste ! Nous sommes loin des déclarations solennelles des responsables algériens, prenant à témoin l’opinion internationale, arabe,  africaine, qui,  au nom de la solidarité maghrébine et de l’édification de l’unité avaient conclu à Ifrane au mois de janvier 1969, un traité de fraternité, d’amitié, et de bon voisinage avec le Maroc. Il y avait une réelle volonté d’apaisement et l’on s’acheminait vers une sorte d’entente cordiale facilitée par la détermination du régime algérien de respecter les options de ses voisins. Applicable sans restriction ni réserve, la décision assortie de l’interdiction d’employer les moyens de la violence en cas de litige était certes une évolution mais ne pouvait en aucun cas être considéré comme un abandon pur et simple des droits légitimes historique du Maroc. La conviction se serait affirmée de part et d’autre que la guerre des frontières de 1963 a été une guerre contre nature en raison des convergences naturelles et interpénétrations maroco algérienne. En juin 1972 à l’issue du sommet de l’OUA, le président Houari Boumediene avait adressé au Roi du Maroc un message dans lequel il soulignait que le Maroc et l’Algérie, « par les conventions que nous avons signé nous avons jeté les premiers fondements de l’édification du Maghreb arabe. Est-il nécessaire de réaffirmer notre solidarité totale avec le Maroc frère dans la lutte qu’il mène pour rétablir sa souveraineté dans les territoires qui demeurent encore sous domination coloniale ». Plus claire que ça ? A 3ibad Allah !

Dans un entretien avec Abdelaziz Bouteflika alors ministre des affaires étrangères, à Bruxelles, il me dit, textuellement, dans le cadre de ma préparation de ma thèse de doctorat sur « l’intégration maghrébine », en présence de mon frère Nourreddine alors Ambassadeur de SM Le ROI au Canada, de Abdelkader Benslimane Ambassadeur du Maroc à Bruxelles: « Nous ne voulons pas léguer aux générations futures des pommes du discorde. Mon long séjour au Maroc m’a permis de me rendre compte parfaitement de la valeur des sentiments du peuple marocain, de sa fierté nationale et de son attachement à son patrimoine historique. L’Algérie n’oubliera jamais qu’aux heures sombres de sa lutte contre le colonialisme, le peuple marocain était à ses côtés et de souligner le loyalisme et la solidarité du Trône Alaouite à la cause maghrébine. Pour lui, les accords d’Ifrane, constituaient la fin d’une longue période de suspicion qui avait commencé au lendemain de l’indépendance de l’Algérie, et de répéter son admiration pour feu le Roi HASSAN II, » qui nous donne des leçons de sagesse, de modération et de bon sens, et qui œuvre au profit de l’unité maghrébine en lui assurant la paix et en écartant le spectre de la guerre. »

Jamais dans nos pires cauchemars nous ne pensions que les dirigeants algériens allaient voler aussi bas ! Nous sommes révoltés devant tant de lâchetés ! J’ai une pensée en ce moment pour le sort funeste réservé aux Présidents Ferhat Abbas, et surtout au Président Mohamed Boudiaf (assassiné), tous deux artisans de la paix avec le Maroc.

« Où va l’Algérie » ? , que cherche l’Algérie ? Pour l’Algérie, la nouvelle diplomatie, ce n’est pas la négociation,  mais c’est l’implicite, le dit et le non dit, l’affrontement et les coups fourrés. Le Maroc et l’Algérie se dirigent ils vers la guerre dont nous ne voulons ni l’un ni probablement pas l’autre ? L’Algérie pense t elle, à tort ou à raison, avoir été autrefois, une puissance dominante, à l’échelle de l’Afrique, peut être?  Aujourd’hui, il en est autrement !  Le Maroc, d’aujourd’hui véritable puissance émergente, gène les voisins, au nord, l’Espagne, à l’est l’Algérie. Pourtant ce n’est pas le Maroc qui défie les uns et les autres. Nous ne sommes pas dans la configuration mortelle qui s’est présentée seize fois, depuis les guerres du Péloponnèse, relatées par Thucydide. Il n’y a ni Sparte, ni Athènes autour de nous. C’étaient des villes de haute civilisation qui répandaient la lumière et dont le nom et la gloire, continuent de résonner à travers les siècles,  Il n’y a que des petits jeux sordides d’états qui furtivement introduisent un terroriste -violeur, qu’on travestie et qu’on exfiltre comme dans les films de série B.

L’Agenda géopolitique de l’Algérie est claire. Ils estimaient que jamais le Maroc ne s’aventurerait à jeter un tel pavé dans la marre, parce qu’ils savent que la question KABYLE  couve comme les braises, et risque si elle est  amplifiée de leur exploser en pleine figure.

Il suffit de recevoir quelques leaders Kabyles, de les laisser s’exprimer et de prendre à témoin l’opinion publique internationale. La société civile marocaine est désormais en phase avec le discours de notre représentation aux nations unies. A nous de nous saisir du sempiternel slogan « droit des peuples à disposer  d’eux mêmes ». Reste à espérer que l’Algérie saura prendre les difficiles mesures pour le peuple Kabyle, comme nous le préconisons, à l’instar du notre, celui d’une large autonomie pour les populations du sud.

Omar HASNAOUI Ph.D

Président de la Fondation Hélios pour le Dialogue et le Développement

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