Selon Antonio Guterres, la paix en Afrique est une responsabilité collective

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est exprimé lors d’une réunion du conseil de sécurité des Nations Unies sur la paix et la sécurité en Afrique. Le sujet des débats concernait ce 20 novembre, le renforcement des missions de maintien de la paix et la sécurité.

Dans ce contexte globalisé, les conflits s’exportent et les crises financières se répercutent internationalement, créant mouvements de migration et famines comme conséquences directes. Des guerres prolongées au Moyen-Orient telles qu’au Yémen et en Syrie, des tensions entre les Etats Unis et l’Est : constitué principalement de la Russie, mais aussi de la Chine, risquent de faire perdre à l’Afrique les troupes étrangères qui y sont stationnés pour le maintien de la paix.

« À notre époque interconnectée, les problèmes de sécurité sur un continent représentent un risque pour le monde entier. Les facteurs qui alimentent les conflits en Afrique – notamment la pauvreté, le chômage des jeunes, le changement climatique, la compétition pour les ressources et la criminalité transnationale – menacent la sécurité mondiale », a souligné Guterres devant les membres du Conseil.

Le Secrétaire général a débuté son discours par un hommage aux huit Casques bleus qui sont morts la semaine dernière en République démocratique du Congo (RDC).

D’après le site web des Nations Unies, le continent africain accueille sept des quatorze missions de maintien de la paix des Nations Unies et plus de 80% des forces de maintien de la paix de l’organisation. Les pays africains fournissent près de la moitié des Casques bleus déployés dans le monde, dont près des deux tiers des femmes militaires et la majorité des femmes officiers de police.

« Nos missions de maintien de la paix sur le continent africain ont accompli des progrès encourageants, ces dernières années. Les mandats ont été menés à bien en Côte d’Ivoire et au Libéria et nos missions ont pu se retirer », a souligné le Secrétaire général.

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Il a également noté qu’en RDC, au Mali, en République centrafricaine et au Darfour, l’Union africaine et l’ONU ont collaboré étroitement pour appuyer les processus politiques, les dialogues nationaux et les efforts de médiation dans la région, « ce qui a désamorcé les tensions et ouvert la voie à des accords de paix et à des élections ».

Selon le chef de l’ONU, le maintien de la paix en Afrique continue de représenter un des plus grands défis pour les missions des Nations Unies qui opèrent dans des environnements dangereux et sont confrontées à la criminalité transnationale, aux groupes armés non étatiques et aux groupes terroristes.

Dans ce contexte, il estime que le partenariat avec l’Union africaine et les États membres africains est essentiel « à nos efforts collectifs en faveur de la paix et nous devons continuer à œuvrer pour le renforcer ».

Il s’est dit encouragé par le soutien africain à son initiative « Action pour le maintien de la paix » qui vise notamment à rendre les missions de paix plus fortes et plus sûres avec des mandats plus réalistes.

Selon Guterres, l’augmentation du nombre de femmes dans le maintien de la paix, à tous les niveaux, est un autre moyen d’améliorer l’efficacité des opérations. Il a rappelé qu’il avait pris des mesures pour que sa stratégie de parité homme-femme soit mise en œuvre dans toutes les missions de paix et pour que le nombre de femmes soldats et de femmes policiers augmente.

« Nous nous mobilisons également pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels dans nos rangs, y compris dans nos missions de maintien de la paix, en plaçant les droits et la dignité des victimes au premier plan », a-t-il souligné.

Abdellah Chbani

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