Le français TotalEnergies se retire du géant russe de l’énergie Novatek

La société française a fait l’objet de vives critiques pour s’être accrochée à ses investissements en Russie. Le français TotalEnergies retirera sa participation de 19,4% à la société énergétique russe Novatek pour un coût de 3,7 milliards de dollars, a annoncé vendredi la société.

TotalEnergies retirera ses deux représentants au conseil d’administration de Novatek « avec effet immédiat » et n’inclura plus les revenus de son investissement dans Novatek dans ses rapports financiers, a indiqué la société.

Cette décision affectera également les réserves prouvées de TotalEnergies, les réduisant de 1,7 milliard de barils.

Contrairement à ses concurrents Shell et BP, TotalEnergies fait l’objet de vives critiques pour s’être accroché à ses investissements en Russie malgré la guerre en Ukraine.

En septembre, l’entreprise s’est défendue contre des articles de presse l’accusant de fournir du carburant aux avions de chasse russes en Ukraine. TotalEnergies a fait valoir qu’elle n’avait « pas opéré ni coopéré » dans le champ de Termokarstovoye, dans le nord de la Russie, qui produit du kérosène qui pourrait éventuellement être utilisé par l’armée.

Le PDG de la société, Patrick Pouyanné, a déclaré le mois dernier que la « seule motivation » de TotalEnergies pour conserver ses actifs russes était de « faire venir [le gaz naturel liquéfié] en Europe ».

TotalEnergies a déclaré que ses deux représentants au conseil d’administration de Novatek s’étaient abstenus de voter sur les affaires de l’entreprise et « en particulier sur les questions financières » à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des sanctions occidentales qui ont suivi.

La société conserve une participation dans les projets russes Yamal LNG et Arctic LNG 2.

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