Le Groupe de Lima se penche sur une solution pacifique de la crise vénézuélienne
La XIIe Réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe de Lima, ouverte lundi à Santiago du Chili, « cherchera une solution démocratique et politique non violente à la tragédie que traverse le peuple vénézuélien« , a indiqué le ministre chilien des Relations extérieures, Roberto Ampuero.
Dans une déclaration à la presse avant le début de ce conclave, M. Ampuero a affirmé que le Groupe œuvrera pour des mesures concrètes permettant une sortie démocratique et non violente de la crise humanitaire vénézuélienne.
Interrogé sur la viabilité d’une possible action militaire, le chef de la diplomatie chilienne a souligné que « la politique du Groupe de Lima est très claire: il cherche une solution démocratique, une solution politique non violente à la tragédie que traverse le peuple vénézuélien« .
En chancelier chilien, hôte du sommet, il a souligné qu’outre une crise humanitaire, le Venezuela subissait une crise migratoire qui s’était également aggravée.
« La situation humanitaire s’est détériorée dans ce pays (Venezuela) en raison du manque de nourriture et de médicaments« , a-t-il averti, faisant observer que cette tragédie continue de s’aggraver favorisant « une crise migratoire qui a fortement impacté les pays voisins du Venezuela« .
M. Ampuero a également dénoncé les harcèlements du régime chaviste de Nicolas Maduro contre le président de l’Assemblée nationale du Venezuela (Parlement), Juan Guaidó, reconnu comme président par intérim du pays caribéen par « plus de cinquante pays » et contre des parlementaires vénézuéliens.
Et d’ajouter que depuis la création du Groupe de Lima en 2017, la crise vénézuélienne était au centre des discussions de la communauté internationale et que les participants œuvreront pour le rétablissement de la démocratie dans le pays caribéen.
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« Nous continuerons à établir des liens et à rechercher des convergences avec d’autres acteurs de la politique internationale qui s’intéressent également à la restauration de la démocratie au Venezuela« , a conclu le ministre chilien.
Outre M. Ampuero, les ministres des Affaires étrangères de l’Argentine, Jorge Faurie, du Brésil, Ernesto Araújo, du Canada, Christya Freeland, de la Colombie, Carlos Holmes Trujillo, du Costa Rica, Manuel Ventura, et du Pérou, Néstor Popolizio, prennent part à cette réunion en présence de représentants du Gatemala, Guyana, Honduras, Panama, Paraguay, Sainte Lucie, de l’Équateur et de Julio Borges, représentant diplomatique auprès du Groupe de Lima de Juan Guaidó.
Dimanche, le Chili avait réitéré la nécessité de renforcer la pression internationale contre « la dictature » au Venezuela, tout en réaffirmant son engagement pour « la recherche d’une solution pacifique et diplomatique à la crise » dans ce pays.
Le Groupe de Lima a toujours préconisé une solution pacifique et démocratique à la crise vénézuélienne et affirmé que c’est aux Vénézuéliens eux-mêmes qu’il incombe, en vertu de la Constitution, de trouver une solution à la crise que traverse leur pays.
Réunis fin février à Bogotá (Colombie), les pays membres du Groupe de Lima avaient fait part de leur décision de saisir la Cour pénale internationale (CPI) sur la « grave crise humanitaire » au Venezuela.
Le Groupe de Lima, qui comprend le Chili, l’Argentine, le Brésil, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Panama, le Paraguay, le Pérou et Sainte-Lucie, le Canada, la Colombie et le Guyana, a été créé en 2017 pour aider à résoudre la crise au Venezuela, tout en dénonçant la radicalisation du régime chaviste de Nicolas Maduro.
Le Venezuela croule sous l’effet d’une grave crise économique et sociale, avec une pénurie de très nombreux produits de base, aliments et médicaments et une hyper inflation qui a battu tous les records.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 3 millions de Vénézuéliens ont émigré de leur pays depuis le début de la crise alors que le flux migratoire continue d’augmenter.