Le jumelage “Appui à la Cour des comptes” illustre le partenariat d’exception liant le Maroc et l’UE

Le jumelage de la Cour des comptes marocaine avec ses homologues européennes, notamment française, reflète le partenariat d’exception liant le Maroc et l’Union européenne (UE), a affirmé, mercredi à Rabat, le Premier président de la Cour des comptes française, Didier Migaud.

Le jumelage Maroc-UE « Appui à la Cour des comptes », lancé en octobre 2017, vise à accompagner l’institution marocaine dans le cadre de la modernisation de la gestion des finances publiques menée depuis plusieurs années au Royaume, a indiqué M. Migaud qui animait une conférence-débat à Rabat sur « l’appréciation de la performance des politiques publiques par la Cour des comptes : spécificités et impact », y voyant également une illustration de la qualité des relations maroco-françaises.

Le rôle de la Cour des comptes marocaine s’est élargi substantiellement en matière d’évaluation de l’action publique, « grâce à la légitimité acquise à travers la qualité de ses travaux et au professionnalisme de son équipe », a souligné M. Migaud. Le premier président de la Cour des comptes française a souligné que « l’institution marocaine tient sa légitimité également des textes juridiques, en particulier la Constitution de 2011 et la loi organique relative aux lois des finances garantissant son indépendance ».

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Les deux Cours des comptes marocaine et française partagent presque la même organisation institutionnelle, a relevé M. Migaud, précisant que cette conférence-débat vise à échanger les expériences et les bonnes pratiques dans le domaine de l’évaluation des politiques publiques et à renforcer la coopération maroco-française, notamment dans les domaines administratif et de formation des élites.

Dans ce sens, M. Migaud a rappelé que cette rencontre sur l’évaluation des politiques publiques s’inscrit dans le cadre du jumelage Maroc-UE « Appui à la Cour des comptes », qui a permis notamment de renforcer les compétences de la Cour des comptes du Royaume dans trois domaines clés: la certification des comptes de l’État, le contrôle de l’exécution des lois de Finances et l’évaluation de l’efficacité et de l’efficience des politiques publiques.

Pour sa part, le directeur général de l’Ecole nationale supérieure de l’administration (ENSA), Rachid Melliani, s’est félicité de cette rencontre qui constitue une plateforme d’échange sur les nouveaux pratiques de l’évaluation de l’action publique, dans un contexte marqué par une réflexion autour du nouveau modèle de développement.

C’est l’occasion de s’interroger sur le renouvellement du système d’évaluation des politiques publiques au Maroc, a fait savoir M. Melliani, précisant que la conférence-débat permet de mettre en avant l’expérience française, ses spécificités et son impact et d’engager un débat avec la sphère académique et scientifique sur la rénovation de l’action publique. Cette conférence-débat a été organisée par l’ENSA, dans le cadre des activités de son Centre de recherche et d’analyse de l’action publique, en partenariat avec l’Ambassade de France à Rabat. Elle a été marquée par la présence de l’Ambassadeur de France à Rabat et de plusieurs universitaires et responsables administratifs marocains.

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