Les demandes d’asile en Suisse au plus bas depuis douze ans

Quelques 14.269 demandes d’asile ont été déposées en 2019 en Suisse, soit leur niveau le plus bas jamais enregistré depuis douze ans, a indiqué vendredi le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM).

Ce chiffre est en baisse de 6,5% par rapport à 2018, précise un rapport du SEM, notant que « cette baisse s’explique principalement par deux raisons: la poursuite du recul de la migration par la Méditerranée centrale et le maintien de l’accord de contrôle des migrations conclu entre l’UE et la Turquie« .

Avec 2899 demandes, l’Erythrée est restée le principal pays de provenance des requérants d’asile, suivie de l’Afghanistan (1.397), de la Turquie (1287) et de la Syrie (1.100).

Le SEM souligne, en outre, avoir traité 19.140 demandes en première instance au total et accordé l’asile à 5.551 personnes. Le taux de reconnaissance de la qualité de réfugié est ainsi passé de 25,9% en 2018 à 31,2% en 2019. Les cas en suspens se sont eux élevés à 8377, soit 3217 de moins par rapport à l’année précédente.

Les départs volontaires ont légèrement augmenté à 1631 (contre 1613 en 2018). A l’inverse, 2.985 personnes ont été rapatriées vers leur Etat d’origine ou renvoyées vers un Etat tiers, soit 281 personnes de moins qu’en 2018. Les transferts dans un Etat Dublin ont aussi légèrement baissé, passant de 1.560 à 1.521.

La loi sur l’asile révisée étant entrée en vigueur le 1er mars 2019, 5.837 décisions ont été rendues sous le nouveau régime, informe encore le SEM. Parmi elles, 3.525 ont fait l’objet d’une procédure accélérée, 492 d’une procédure étendue, 1.656 d’une procédure Dublin et 164 d’une autre procédure de réadmission.

Plus de 1.000 victimes du conflit syrien ont, en outre été, admises en 2019, conformément aux décisions de Berne d’accueillir deux contingents de 2.000 et 800 réfugiés issus de ce pays. Et quelque 180 personnes devraient encore être accueillies au printemps 2020 pour clore ces programmes.

Pour 2020, le SEM table sur environ 15.000 nouvelles demandes. Vu les nombreux foyers de crise et de conflits au Proche-Orient et sur le continent africain, il n’exclut pas une nouvelle hausse.

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