Liban: la crise politique entrave l’aide internationale
La communauté internationale n’aidera pas le Liban si la paralysie des institutions persiste et entrave le redressement économique du pays, a affirmé mardi à Beyrouth, le chef de l’ONU Antonio Guterres.
« La communauté internationale ne répondra probablement pas comme il le faut si le pays est paralysé« , a déclaré M. Guterres, ajoutant que les donateurs internationaux n’ont financé que 11% du plan de réponse de l’ONU de 383 millions de dollars pour le pays.
→ Lire aussi : Le Liban au centre de tous les efforts des Nations Unies
« Un soutien de la communauté internationale bien plus important est nécessaire, les Libanais le méritent, mais il y a du travail à faire« , a-t-il indiqué, lors d’une conférence de presse après une visite de trois jours au pays du cèdre. Il a, dans ce sens, exhorté les dirigeants libanais à prendre des mesures pour restaurer la confiance, à travers notamment une reprise des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). « La reprise des négociations avec le FMI, de même que l’élaboration d’un plan crédible pour un redressement économique sont essentiels en vue d’obtenir l’aide internationale, mais cela requiert une volonté politique« , a encore dit le secrétaire général de l’ONU.
Le Liban connaît l’une des pires crises économiques au monde depuis 1850 selon la Banque mondiale, avec une dépréciation inédite de sa monnaie et une paupérisation de la population.
(Avec MAP)