Daech a « considérablement augmenté » l’utilisation de drones, avertit l’ONU

Le groupe terroriste Daech a aujourd’hui changé de cap avec de nouveaux outils de guerre. Daech a été en mesure de maintenir les capacités des drones en partie grâce à une « structure interne décentralisée », a déclaré le plus haut responsable de l’ONU pour la lutte contre le terrorisme. La récente attaque des terroristes au Mali révèle la réalité de cette nouvelle stratégie de guerre des terroristes.

Cette menace n’a pas cessé de croître depuis le début de la pandémie, a déclaré le chef du Bureau de lutte contre le terrorisme de l’ONU, Vladimir Voronkov devant le Conseil de sécurité, relevant que Daech et ses affiliés continuent d’exploiter les restrictions liées à la pandémie et de se servir des « espaces numériques » pour intensifier les efforts de recrutement de sympathisants et attirer des ressources.

Citant les conclusions du dernier rapport de l’ONU sur les menaces de Daech sur la paix et la sécurité internationales, et sur l’action menée par l’ONU pour aider les États membres à y faire face, le responsable onusien a ajouté que le groupe terroriste a également augmenté de manière significative l’utilisation de drones au cours de l’année dernière, y compris dans le nord de l’Irak.

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La résilience de Daech tient en partie à sa structure largement décentralisée, a-t-il précisé, évoquant des « bureaux » fonctionnant en Irak, en Syrie, mais aussi au-delà de ses bases avec des cellules parmi les plus actives en Afghanistan, en Somalie et dans le bassin du lac Tchad.

Une meilleure compréhension et un suivi continu de cette structure sont indispensables pour contrer et prévenir la menace posée par Daech, a-t-il recommandé, soulignant combien est crucial à cet égard le renforcement de la coopération internationale et régionale, y compris par le biais de mécanismes de partage d’informations.

M. Voronkov a fait observer que la menace posée par Daech et ses affiliés demeure plus élevée dans les sociétés touchées par un conflit, notant que le cas de la frontière entre l’Irak et la Syrie l’illustre bien avec jusqu’à 10 .000 combattants opérant dans la région.

Les drones nouveaux outils de guerre 

Le groupe terroriste Daech a considérablement augmenté son utilisation de systèmes aériens sans pilote ou de drones au cours de l’année écoulée, a averti mardi l’ONU.

Le plus haut responsable de la lutte contre le terrorisme de l’ONU a déclaré au Conseil de sécurité que malgré sa défaite territoriale et les pertes de leadership qui en ont résulté, Daech continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales.

« Le groupe a également considérablement augmenté l’utilisation de systèmes aériens sans pilote au cours de l’année écoulée, y compris dans le nord de l’Irak », a déclaré Vladimir Voronkov. « Daech a réussi à le faire en partie en recourant à une structure interne largement décentralisée. »

Le groupe terroriste opère non seulement en Irak et en Syrie, mais aussi en Afghanistan, en Somalie et dans le bassin du lac Tchad, a-t-il ajouté.

En Afrique, les Forces armées maliennes (FAMA) révèlent que les terroristes ont bénéficié d’un appui tactique de drones et d’artillerie dans cette attaque. Un appui qui a pu jouer sur le système de défense du camp. Il a été incendié et vidé de plusieurs matériels militaires selon des vidéos amateurs. Dans leur recoupement d’informations, les militaires maliens sont formels sur l’implication d’une main extérieure dans cette attaque.

« Les opérations clandestines et non coordonnées enregistrées par les FAMA hier, et aujourd’hui, confirment la thèse que les terroristes ont bénéficié d’un appui majeur et d’une expertise extérieure », dénonce le communiqué de l’armée malienne. Pour l’instant, l’armée compte ses morts.

Avec MAP

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