Mohamed Laaraj plaide pour la vulgarisation de la culture visuelle et artistique
Le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj, a plaidé jeudi en faveur d’une nouvelle vision en matière de vulgarisation et de promotion de la culture visuelle et artistique dans le Royaume.
Conscient de cette donne, le département de la Culture veille à mettre en place les conditions favorables au développement des arts plastiques et visuels à travers le renforcement des infrastructures comme les galeries d’art, les instituts et les unités d’art graphique, sans oublier l’appui aux initiatives et manifestations artistiques et l’amélioration des conditions de l’artiste, a-t-il indiqué à l’ouverture du premier colloque national sur les arts plastiques, organisé par le Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels.
Il a, dans ce sens, mis l’accent sur l’importance majeure que revêt ce colloque qui offre l’opportunité de discuter des questions relatives à la situation des arts plastiques au Maroc, faisant observer que le ministère œuvre pour améliorer les conditions du travail créatif et enrichir la scène artistique, notamment en assurant la couverture médicale des artistes.
Le responsable a en outre fait savoir que son département envisage de créer à Rabat la Maison marocaine de l’art photographique, chargée de la documentation et de la formation dans le domaine de la photographie, laquelle structure devra abriter le premier musée virtuel de l’image à l’échelle nationale.
Pour sa part, le président du Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels, Mohamed Mansouri Idrissi, a relevé que la situation actuelle de l’art plastique ne peut être cernée qu’à travers une vision dialectique, notant que ce colloque s’assigne pour objectifs de reprendre le dialogue sur la situation de l’art plastique au Maroc, et proposer des feuilles de routes permettant de combler le vide pédagogique en la matière.
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Le président de la Compagnie marocaine des œuvres et objets d’art, Hicham Daoudi, a souligné l’importance des relations institutionnelles entre la scène artistique et les grandes entreprises, appelant à cet égard à clarifier la définition des droits d’auteur, des droits moraux et des droits de fiscalité.
« Pour pallier au manque d’espaces disponibles à la diffusion artistique, il faut créer des espaces de type salon artistique dans différentes régions du Royaume par catégorie et style artistique et réfléchir aux moyens de donner envie au public pour venir les découvrir », a-il ajouté.
Organisé par le Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels en collaboration avec l’Association marocaine des arts plastiques avec le soutien du ministère de la Culture et de la communication, ce premier colloque national sur les arts plastiques vise à engager une réflexion profonde pour aboutir à des avancées concrètes et notables. Il s’agit de dégager des pistes pour restructurer l’environnement des arts plastiques sur les plans de la formation et du cadre juridique, englobant les droits sociaux, les droits d’auteur et les droits de suite.
Trois ateliers ont eu lieu, lors de cette manifestation, sur des thèmes portant sur « les droits de l’artiste (droits fondamentaux et droits voisins », « l’expertise et la commercialisation dans le domaine de l’art », et « la pédagogie de l’enseignement artistique » animés respectivement par les artistes Mohammed Chiguer et Lahbib Mseffer, Brahim El Haissan et Noureddine Fathy, et Azedine Hachimi Idrissi et Tawfik Meftah.
Le colloque a été marqué par la participation, en plus d’artistes, d’universitaires, d’experts, de juristes, de critiques d’art, d’intervenants publics et privés du secteur, y compris les galeristes et les professionnels de l’art.