Omicron au Maroc : bis repetita ?

Jamais l’histoire ne s’est autant répétée au Maroc qu’avec la Covid-19. Le dernier « déjà vu » en date est celui de l’annonce avant-hier du premier cas d’Omicron au Royaume qui rappelle, comme l’ont un peu fait les autres variants, un certain 02 mars 2020, jour tristement historique de l’annonce du premier cas du nouveau coronavirus au Maroc.

Cette fois, le virus n’est pas importé de l’Italie. Il est endogène, en réalité casablancais ! Un complément d’information nuageux au premier communiqué qui a beaucoup intrigué et, en même temps, détendu l’atmosphère sur les réseaux sociaux, les internautes gloussant sur la découverte d’un fac-similé « Made in Morocco » du variant.

Comment ce variant marocain « de souche » a-t-il été obtenu ? Combien de temps son séquençage a-t-il nécessité (les scientifiques disent qu’il peut prendre entre 2 à 15 jours) ? Son spicule est-il aussi différent du virus « père » comme celui d’Omicron qui se propage actuellement ? Omerta du côté du ministère de la santé !

Pendant ce temps-là, le Maroc a déjà réimposé la fermeture de ses frontières avant même la découverte de cet Omicron local, avec toutes les conséquences que l’on sait sur le tissu économique national déjà fragilisé, et sur des secteurs comme le tourisme et l’événementiel quasiment atrophiés. Devra-t-il tout lever et oxygéner les secteurs actuellement en dyspnée ? Le parfum d’un énième couvre-feu à l’approche du nouvel an, qui se fait sentir en ce moment, n’est pas malheureusement de vent favorable.

Aujourd’hui pandémique, la Covid-19 sera prochainement, selon plusieurs scientifiques américains et canadiens, endémique. Chaque année, le virus accouchera de un à deux variants, provoquant ainsi, chacun, une nouvelle déferlante de contaminations si les vaccins d’aujourd’hui s’avéreront inefficaces. Faudra-t-il, donc, un vaccin pour chaque variant ? Pour l’instant, l’idée tire plus vers l’imaginaire.

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