OSCE: présentation à Varsovie de l’expérience du Maroc, en matière de tolérance et de non discrimination

L’expérience du Maroc, en matière de tolérance et de non discrimination a été présentée, mardi à Varsovie, par l’ambassadeur du Maroc en Pologne, M. Youns Tijani devant les participants aux travaux de la réunion annuelle du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (BIDDH) de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe), dont le Royaume est un pays partenaire de la Méditerranée.

L’ambassadeur a d’emblée noté que le Maroc, partenaire méditerranéen de l’OSCE, a fait le choix de la paix et de la stabilité en luttant contre le racisme, la xénophobie, la discrimination sous toutes leurs formes grâce à une vision clairvoyante, et pour l’édification d’une société marocaine inclusive, plurielle et unie, qui valorise ses affluents arabo-musulman, amazigh, juif, hassani et andalous qui sont même à l’origine de son unité et de son harmonie.

M. Tijani, qui a rappelé également que la législation marocaine incrimine toutes les formes de discrimination, a souligné que le Maroc a mis en place une opération exceptionnelle de régularisation de la situation administrative des étrangers, en situation de séjour irrégulier dans le pays, précisant que cette opération a concerné près de 23.000 personnes.

Trois projets de loi relatifs à l’Asile, l’Immigration et la lutte contre la traite des êtres humains ont été élaborés en vue de mettre en œuvre la nouvelle stratégie Nationale de l’Immigration et de l’Asile en vue d’assurer la pleine intégration des immigrés et leur protection, a-t-il noté.

Pour les mêmes objectifs, poursuit-il, le Maroc a instauré des lois concernant la communication audiovisuelle, interdisant des contenus publicitaires véhiculant des éléments de discrimination en raison de la race, de la nationalité ou de la religion. Il en est de même pour le domaine de la presse, à travers la publication du dahir de 1958 modifié en 2002 et qui interdit toute incitation à la discrimination raciale, a-t-il ajouté, insistant également sur le rôle prépondérant des acteurs de la société civile.

Le Royaume apporte un grand soutien aux associations œuvrant dans le domaine de l’immigration dans le but de véhiculer les valeurs de tolérance, et de contribuer à la lutte contre la culture de la haine et de la discrimination à travers la sensibilisation et l’éducation de toutes les composantes de la société marocaine à cette culture, a-t-il expliqué.

Après avoir souligné que le Maroc a toujours été une terre d’ouverture et de tolérance grâce à l’implication de tous les acteurs animés par la foi et une volonté collective pour perpétuer et renforcer cette singularité marocaine, le diplomate a mis en relief le dernier discours de SM le Roi Mohammed VI dans lequel le Souverain a appelé à la coexistence entre les religions et à la nécessité du vivre-ensemble à travers le monde.

Dans ce discours, SM le Roi a plaidé pour la constitution d’un front commun rassemblant les adeptes des trois religions visant à faire face au fanatisme et au radicalisme, a dit l’ambassadeur, rappelant à ce sujet que le Maroc a abrité en janvier 2016, à Marrakech, la conférence sur la protection des minorités religieuses en terre d’Islam, une première dans le monde arabe.

Cette conférence, qui a rassemblé dignitaires et savants du monde musulman, a été sanctionnée par la publication de la Déclaration de Marrakech sur « les droits des minorités religieuses dans le monde islamique », a affirmé l’ambassadeur, ajoutant que les participants à la conférence de Marrakech se sont accordés sur une méthodologie et sur la nécessité de pratiquer « l’Ijtihad » ou ce qu’on pourrait appeler l’effort intellectuel pour tenir compte du contexte dans lequel ont été révélées les prescriptions canoniques.

Toujours dans le cadre de l’ouverture du Maroc et de la protection des minorités religieuses, l’ambassadeur a relevé que le Royaume abrite une communauté juive qui jouit du plein exercice de ses pratiques religieuses dans le pays depuis des siècles. Elle est dotée de chambres rabbiniques-juges qui statuent selon les lois fondamentales juives, a-t-il expliqué.

« La Communauté juive marocaine a connu également un réel renouveau culturel et cultuel grâce à la rénovation et la réouverture du musée du judaïsme marocain à Casablanca, l’organisation de plusieurs hiloulas au Maroc où les pèlerins juifs affluent chaque année dans diverses villes du Royaume », a-t-il conclu. Ouverts le 19 septembre, les travaux de la réunion annuelle du BIDDH sur la mise en œuvre de la dimension humaine se poursuivent à Varsovie avec la participation du Maroc.

La délégation marocaine est conduite par l’ambassadeur du Maroc à Varsovie, M. Youns Tijani, accompagné de Melle Samira El Abdaoui, conseillère à cette ambassade.

Au total, 1700 représentants gouvernementaux, des militants des droits de l’homme et des experts débattent des progrès réalisés par les gouvernements dans la mise en œuvre de leurs engagements dans les domaines des droits de l’homme et de la démocratie.

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