PML : L’Etat, Ziane et les autres…‎

Dans un communiqué rendu publique ce mardi 12 janvier, le Ministère de l’Intérieur a ‎annoncé son intention de mettre en œuvre une poursuite judiciaire à l’égard de Mohamed ‎Ziane, à travers une plainte déposée au parquet de Rabat et ce suite aux allégations, ‎propos diffamatoires et graves accusations émises par Ziane à l’encontre d’une institution ‎nationale.‎

Dans son communiqué, le ministère a fait savoir que « cette décision a été prise conformément ‎aux dispositions de la Constitution du Royaume, en particulier celles relatives à la garantie des ‎droits des justiciables, des individus et des institutions, et dans le contexte de la volonté ‎d’activer les exigences légales encadrant l’état de droit».‎
‎« La décision de porter plainte reste basée sur des faits matériels clairs », souligne ainsi le ‎communiqué qui revient sur une série de vidéos dans lesquelles l’avocat, par ailleurs secrétaire ‎général du Parti Marocain Libéral (PML), s’en prend à certaines institutions. Le ministère de ‎l’Intérieur compte porter l’affaire devant le parquet près le tribunal de première instance de ‎Rabat.‎

Le ministère de l’Intérieur affirme que « son recours au pouvoir judiciaire découle de son ‎devoir constitutionnel de protéger et d’appliquer la loi, et de confronter tous les contrevenants, ‎quels qu’ils soient, et de son engagement ferme à protéger ses employés contre les attaques, ‎insultes et diffamations qui pourraient les viser dans l’exercice de leurs fonctions ».‎

Ziane, note encore l’Intérieur, a attaqué des institutions de l’Etat en faisant propager de « ‎fausses accusations » et des « allégations passibles de sanctions pénales » après avoir insulté ‎des agents publics dans l’exercice de leur fonctions.‎

Le malheur des uns…‎

En décembre, Ziane avait publié un communiqué au nom du parti pour demander la ‎dissolution de la DGST. Ceci a suscité la colère de certains membres du Parti Marocain Libéral ‎‎(PML) qui se sont même réunis pour demander la démission sa et l’ont accusé de les impliquer ‎dans des conflits personnels. ‎

Les agissements de Zyane ont ainsi mis à la lumière du jour le malaise qui existait déjà depuis ‎un certain temps au sein du PML.‎

Après des années de vaches maigres, marquées surtout par la monopolisation de la gestion du ‎Parti, relèvent ainsi certains militants, il est grand temps que la raison revienne à travers le ‎succès de l’action du mouvement correctif. Prémices d’une action qui aura des répercussions ‎positives non seulement sur le parti, mais sur la scène politique marocaine en général, encore ‎caractérisée par l’individualisme, l’avidité du pouvoir et le manque de démocratie interne, ‎estiment-ils…‎

A l’intérieur du parti, le bouillonnement est tel qu’un membre du parti, youssef Khwader, qui ‎est membre du bureau politique du PML, depuis le congrès de 2017 et aujourd’hui président ‎du comité préparatoire du Congrès extraordinaire prévue les 30 et 31 janvier prochain, aurait ‎même annoncé l’ouverture des candidatures au poste de coordinateur national du parti, du 22 ‎au 27 janvier. Il aurait aussi, à l’occasion exprimé sa disposition à déposer sa candidature audit ‎poste, apprend-on de source proche du parti.‎

Cette annonce a mis du baume au cœur de plusieurs membres et militants qui se sont dit ‎rassurés de voir ainsi le mouvement correctif atteindre ses objectifs en apportant des ‎changements fondamentaux dans la vie du parti. Ce dernier qui sera enfin doté de l’identité ‎d’un vrai parti démocratique agissant et fort. Un parti qui reconnaît à tous ceux qui adoptent ‎ses principes le droit de se présenter à la plus haute fonction, et qui s’anime d’une ferme ‎volonté de changement en mesure de battre une logique qui n’a fait que perdurer, celle de ‎l’individualisme, de la dictature, de la répression de la libre initiative et de l’absence ‎d’alternative.‎

Ainsi pris entre le marteau et l’enclume, avec d’un côté un «gros» procès, intenté par ‎l’Intérieur qui est dans son plein droit, agissant conformément aux dispositions de la ‎Constitution, et de l’autre le mouvement correctif qui monte au créneau, Ziane n’a, ‎apparemment plus que les yeux pour pleurer, voyons ainsi lui échapper entre les mains, son ‎PML «chéri». ‎

A. Dades

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