Repenser le modèle de développement économique en Afrique Réflexion de synthèse d’un opérateur financier en Afrique

Il me semble que la Communauté Africaine a déjà un dessein pour l’Afrique : C’est l’Agenda 2063. En même temps, la Communauté In­ternationale a, cette fois, son propre agenda, l’Agenda des Objectifs de Développement Durable. Il y en a 17 qui couvrent véritablement tous les secteurs d’un programme de Gouver­nement.

Mon sentiment est qu’il faille nous inscrire en tant qu’Africains dans la conciliation des séquences de ces deux agendas et de leur programme d’actions.

« Repenser le modèle de développe­ment économique en Afrique », c’est considérer que la dimension écono­mique inclut également l’intégration financière. En effet, les institutions financières jouent un rôle essentiel dans le processus d’intégration régio­nale lorsqu’elles le peuvent.

Lorsque la réglementation leur permet, en ouvrant des agences à travers plusieurs pays d’Afrique avec la même marque, en adoptant les mêmes procédures et processus en Afrique, lorsqu’elles essaient de répliquer ou d’adapter des produits et des services de par les « fron­tières étriquées », léguées par le colonnisme, elles s’ouvrent à l’inté­gration financière.

« Repenser le modèle de dévelop­pement économique en Afrique», c’est considérer que ce modèle est nécessairement multidimensionnel. Les économistes ne doivent pas rester dans leur « économisme » et s’arrêter à la seule dimension économique. Les dimensions sociale, humaine, cultu­relle voire spirituelle, doivent égale­ment être considérées.

Une autre réflexion est que « Repen­ser le modèle de développement éco­nomique » en Afrique, c’est considérer que ses fondements ne peuvent plus être ceux qu’ils ont été jusqu’à lors.

Expérience de la BMCE Bank of Africa

Dans le Groupe BMCE Bank Of Africa, nous disons ce que nous faisons et nous faisons ce que nous disons.

L’acteur de la société civile, au nom de la Responsabilité Sociale d’En­treprise et par la volonté de son ac­tionnaire majoritaire et Président, M. Othman BENJELLOUN, par décision du Conseil de la Banque et de son As­semblée Générale, car considérant que la RSE est partie intégrante de sa straté­gie, consacre jusqu’à 4% de ses revenus avant Impôts à des actions sociétales.

Quelles actions par exemple ? La Fondation BMCE Bank agit dans le do­maine de l’Education primaire, en parte­nariat avec le Ministère de l’Education Nationale en construisant et en gérant des écoles. Elle ne se substitue pas à l’Etat, son action complète la sienne. Une centaine d’écoles fonctionnent à travers le Maroc, dans des zones encla­vées ainsi qu’en Afrique Subsaharienne, au Sénégal, Mali, Congo, Brazzaville et au Rwanda. Bientôt, une implantation supplémentaire au Sénégal, liée à l’édu­cation informelle sera inaugurée.

Notre Groupe est très actif dans la Promotion de l’Entreprenariat : la création d’incubateurs dans les universités, comme à l’ISCAE ou à l’Université Hassan II de Casablanca, la promotion de l’Entreprenariat panafricain qui a attiré jusqu’à 15.000 candidatures provenant des 54 pays africains, plus une quarantaine d’autres pays de la Diaspora africaine là où elle se trouve. C’est « l’African Entrepreneurship Award ».

Nous considérons, en effet, que l’entreprenariat est une solution struc­turelle et fondamentale aux problèmes de l’emploi des jeunes. Ce ne sont pas des entreprises structurées comme les nôtres qui peuvent, indéfiniment, ab­sorber toutes ces demandes d’emploi. Ce n’est certainement pas non plus l’Etat avec le fonctionnariat.

Une chose est sûre : le modèle repensé de développement écono-mique en Afrique est multidimen­sionnel. Les thématiques qui ont été abordées, au cours de cette journée l’ont amplement illustré.

Il suppose l’intégration régionale. Or, cette thématique d’intégration ré­gionale nous fait penser à ce qui « fait mal » dans notre région. C’est, une fois encore, cette intégration entravée au Maghreb

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