Sahara marocain : Portail d’ouverture sur le Sahel

Le Royaume est une terre d’opportunités, et le Sahara marocain constitue une part essentielle de cette identité marocaine. L’ADN du Maroc est incarné par le Sahara Marocain, témoigné par l’histoire millénaire de son peuple qui a habité le Sahara marocain à travers les siècles. Même à l’époque romaine, entre le 6ème et le 16ème siècle, les routes transsahariennes ont stimulé les échanges commerciaux et humains, établissant des liens sociaux avec les pays du Sahel grâce au commerce caravanier. Cela s’est produit avant l’avènement du colonialisme, qui a isolé les terres sahariennes, entraînant de multiples crises économiques et politiques.

Le Royaume s’inscrit dans la continuité de l’histoire, puisant dans son passé séculaire ses racines nomadiques. En effet, le Maroc était composé de tribus nomades qui commerçaient à travers le Sahara Marocain. Ces caravanes commerciales ont été le fondement de la prospérité du Royaume.

Omar Hilale, ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, souligne que c’est dans ce contexte que l’Initiative Atlantique, sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a été lancée. Elle repose sur une réalité ancestrale ancrée dans une histoire partagée, formant une continuité géographique et un espace humain enrichi par le caractère nomadique de ses tribus. Le Sahara marocain a toujours été un pont entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne.

À l’époque romaine, les routes transsahariennes le traversaient déjà. Entre le 6ème et le 16ème siècle, ces routes ont favorisé les échanges commerciaux et humains, instaurant des liens sociaux avec les pays du Sahel grâce au commerce de caravanes. Le Sahara Marocain est devenu un point névralgique du commerce interconnecté et un moteur d’intégration du Royaume dans son environnement de l’Afrique subsaharienne et occidentale.

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Omar Hilale a relaté le déclin du commerce transsaharien et l’avènement du colonialisme, qui ont transformé radicalement l’espace sahélo-saharien et affaibli les liens entre les éco-zones du Sahel et le Sahara. Cette transformation s’est poursuivie jusqu’au 20ème siècle, marquant l’avènement des indépendances. La région du Sahel est passée d’une plateforme de commerce et de communication à une zone d’enclavement, d’isolement et de sous-développement, rongée par des crises économiques et politiques multiples.

C’est pour cette raison que le Royaume a œuvré assidûment, dès la récupération de ses provinces sahariennes en 1975, à renouer les liens culturels, économiques et commerciaux avec les pays de son voisinage sahélien.

Initiative Atlantique : Dynamique économique constructive

Cette construction solidaire et structurante est inscrite dans l’Initiative Atlantique, s’appuyant sur les acquis de la dynamique économique des provinces du Sud et offrant des solutions concrètes aux problèmes d’enclavement de l’espace Sahélo-Saharien.

Omar Hilale a énoncé plusieurs axes de l’Initiative Atlantique, notamment l’approche royale qui privilégie la promotion du développement socio-économique et humain de la région, par opposition aux approches sécuritaire et militaire qui ont montré leurs limites. Il s’agit également de capitaliser sur le modèle de développement des Provinces du Sud en créant de nouvelles opportunités pour le développement de l’espace Sahélo-Saharien, son intégration régionale et son accès à l’Atlantique, grâce aux investissements dans les infrastructures, aux échanges commerciaux et au développement du capital humain.

En plus, il s’agit de maximiser le pouvoir d’attraction du Sahara Marocain et de concrétiser son grand potentiel d’investissement, afin d’en faire un hub d’opportunités multisectorielles au profit du Maroc, des pays du Sahel, et des partenaires régionaux et internationaux.

L’autre question, c’est d’arrimer les pays du Sahel à l’Atlantique, aux 23 États de son littoral ainsi qu’à ses rives européenne et américaine, grâce au hub de Dakhla qui sera non seulement un des plus grands ports de l’Atlantique, mais aussi le moteur de ce vaste projet d’intégration régionale.

Car, il s’agit d’imprimer un tournant historique aux relations du Royaume avec son voisinage Sahélien, grâce à l’ancrage de son soft-power politico-diplomatique et au rayonnement de son identité atlantique dans toutes ses dimensions.

Toutefois, il permet d’ouvrir la voie aux pays sahéliens vers la Méditerranée et les portes de l’Europe grâce aux infrastructures autoroutières du Royaume allant de Guerguerat à Tanger et à Nador, très prochainement.

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